Une partie des syndicats de transport a annoncé une grève illimitée à partir de mardi pour protester contre les mesures prises par les autorités face à la multiplication des accidents de la route.
Encore un nouvel accident de la route a endeuillé ce lundi le Sénégal et ouvert le débat sur l’épineuse question de la sécurité routière.
Les Dakarois sont inquiets, et pointent du doigt plusieurs causes entre autres la vétusté des véhicules et des routes, la corruption des agents censés faire respecter les lois ou ceux en charge des permis de conduire.
« Les accidents, il y a beaucoup de causes. Les gens parlent des routes, mais il y a aussi les bus qui sont de vielles voitures, elles transportent beaucoup de bagages et roulent n’importe comment. Les chauffeurs sont fatigués et ils conduisent toute la nuit, il y a tout ça » a lâché un Sénégalais.
Dans la foulée, une partie des syndicats de transport a annoncé une grève illimitée à partir de ce mardi pour protester contre les mesures prises par les autorités devant la multiplication des accidents de la route.
« J’avais sept apprentis et trois autres chauffeurs qui m’aidaient pour les longues distances. Aujourd’hui, j’ai décidé de licencier cinq apprentis et un chauffeur. Que va-t-il leur arriver maintenant ? Ils ont tous une famille dont ils doivent s’occuper. Je n’avais pas le choix, car l’état a décidé de supprimer le surplus de places dans les bus, le gasoil a augmenté, les clients n’acceptent pas que l’on augmente les coûts de transport, au final, nous allons travailler à perte. »
Le gouvernement aurait fait des concessions, en faisant marche arrière sur l’interdiction d’équiper les cars de porte-bagages en accordant un délai d’un an aux transporteurs, mais les transporteurs n’en démordent pas.
Nombre de professionnels ont jugé les mesures en déphasage avec les réalités économiques ou les modes de vie, par exemple l’interdiction faite aux bus et aux minibus de circuler la nuit, ou l’interdiction d’importer des pneus usagés. (Africanews)