samedi, novembre 23, 2024
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L’Afrique, première concernée du futur traité sur les pandémies

Parce que le continent est confronté à de nombreuses épidémies, les dirigeants africains doivent militer collectivement pour un système plus juste, qui permette à leurs pays d’accéder plus facilement aux biens de santé publique en temps de crise.

En janvier dernier, l’Ouganda a déclaré la fin de sa dernière épidémie d’Ebola, quatre mois seulement après le commencement de celle-ci. Après une certaine confusion initiale, l’action de professionnels de santé résilients, combinée au traçage des contacts et à d’autres efforts d’endiguement ont permis d’éliminer rapidement le virus. Mais, bien que l’on puisse se réjouir de ce succès, la réalité est que les dirigeants ne peuvent pas baisser la garde car la prochaine vague est peut-être imminente.

L’Afrique est confrontée à plus d’épidémies que toute autre région du monde, avec plus de 100 urgences de santé publique enregistrées chaque année. Bien que des décennies d’atténuation des menaces sanitaires se sont traduites par un renforcement de la capacité du continent à stopper les pathogènes potentiellement pandémiques, les réponses régionales sont trop souvent paralysées en raison d’inégalités dans le système de santé mondial.

Quand les profits priment sur les vies

Les conséquences dévastatrices d’une approche déséquilibrée et non coordonnée des crises sanitaires sont claires, qu’il s’agisse des vaccins contre la récente épidémie de variole du singe qui n’atteignent pas les populations cibles, alors que la maladie est endémique en Afrique, ou d’une réponse mondiale inéquitable et lente à la crise du VIH/sida en Afrique du Sud, où les profits ont primé sur les vies humaines.

Le nouveau traité sur les pandémies, dont une première ébauche a récemment été publiée, est une occasion – qui ne se présente qu’une fois dans une génération – de construire une nouvelle architecture mondiale de la santé plus juste, afin de s’assurer que tous les pays soient prêts pour quand (et non pas si) la prochaine épidémie frappera. Le panel pour une Convention mondiale sur la santé publique, groupe diversifié de dirigeants mondiaux et d’anciens chefs d’État, ainsi que des partenaires tels que le Club de Madrid, réclame un nouveau système fondé sur l’équité, qui permette aux pays d’accéder plus facilement aux biens de santé publique en temps de crise.

Les pays doivent être responsables les uns envers les autres

Le Covid-19 a souligné la nécessité de traiter comme des biens mondiaux les outils et les contre-mesures qui sauvent des vies et mettent fin aux épidémies – tels que les équipements de protection individuelle (EPI), les tests et les vaccins. Pour garantir leur distribution rapide et équitable à l’avenir, ces outils doivent être financés et produits en tant que tels, et non en tant que produits disponibles uniquement au plus offrant. (Jeune Afrique)

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