Le président de l’Association des coiffeurs et esthéticiens du Burkina Faso (ACEBF), Youssouf Kaboré, a lancé mardi, un projet de promotion et de valorisation des coiffures traditionnelles féminines, impliquant la création d’un répertoire national des modèles de coiffures traditionnelles du Burkina Faso.
«Traditionnellement, le domaine de la coiffure regorge d’immenses potentialités. Par exemple, nous avons le modèle de coiffure peulh, mossi, gourmantché. Bref, chaque ethnie a des modèles de coiffure féminine spécifique », a indiqué le président de l’Association des coiffures et esthéticiens du Burkina Faso (ACEBF), Youssouf Kaboré.
Selon lui, l’Association des coiffeurs et esthéticiens, tenant compte de cette diversité culturelle, veut jouer sa partition en lançant la création d’un répertoire national de coiffure traditionnelle qui va regrouper tous les modèles de coiffure de la soixantaine d’ethnies que comprend le Burkina Faso.
Youssouf Kaboré s’exprimait au cours d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou le mardi 21 mars 2023 pour le lancement du projet.
A l’en croire, le cout de ce projet est estimé à plus de 29 millions de francs CFA dont le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) contribue à hauteur de 25 millions de francs CFA.
A cet effet, M. Kaboré a noté que le projet vise à recenser les savoir-faire traditionnels dans le domaine de la coiffure féminine.
Pour lui, ces modèles à recenser auprès des détenteurs et détentrices de ces valeurs culturelles seront enrichis en créativité avec les professionnels du domaine afin de créer un répertoire national de coiffures traditionnelles.
«La réalisation de ce projet permettra également d’accroître la production et la diffusion/distribution des biens et services de la coiffure traditionnelle sur les marchés nationaux, régionaux et internationaux et stimuler l’adoption de nouvelles technologies et l’émergence d’entreprises innovantes dans les maillons manquants ou faibles pour améliorer la compétitivité du domaine », a-t-il précisé.
Il dit être rassuré que la valorisation de ce projet va permettre de stimuler l’offre et la demande de coiffure traditionnelle, la création d’emploi et d’accroitre la contribution de la filière à l’économie et à la culture.
Selon le chargé des études et des statistiques du Fonds de développement culturel et touristique, Jeans Yves Sawadogo, ce projet répond aux objectifs de la stratégie nationale de la culture et du tourisme, en ce sens qu’il met en lumière une filière qui fait partie des filières prioritaires qui étaient dans l’ombre. (Agence d’information du Burkina)