Cela pourrait être le teasing d’une superproduction hollywoodienne… Mais non, la vidéo d’une simulation d’attaque par des bombardiers H-6 à capacité nucléaire sur ce qui semble être la base aérienne américaine d’Andersen sur l’île de Guam dans le Pacifique a été diffusée par l’armée chinoise. Il s’agit d’ une menace à peine voilée envoyée aux Etats-Unis.
« Nous sommes les défenseurs de la sécurité aérienne de la patrie. Nous avons la mission et la capacité de toujours défendre la sécurité du ciel de la patrie », a prévenu l’armée de l’air chinoise dans le descriptif de la vidéo…
Depuis quelques jours, les forces chinoises procèdent à des manœuvres militaires près du détroit de Taïwan alors que pour la première fois depuis 40 ans, un membre du département d’Etat américain de haut rang est en visite à Taïwan. Une île que Pékin considère comme partie intégrante de son territoire.
«Le dieu de la guerre »
Dans la vidéo d’un peu plus de deux minutes, intitulée sobrement « Le dieu de la guerre H-6K passe à l’attaque ! », des bombardiers à capacité nucléaire décollent d’une zone désertique. Peu de temps après, le pilote tire un missile sur une piste d’atterrissage non identifiée… Grosse explosion, panache de fumée… Mission réussie, retour à la base.
Le hic, c’est que la photo satellite de la base bombardée ressemble à s’y méprendre à la base aérienne américaine d’Andersen sur l’île de Guam dans le Pacifique. Une base stratégique en cas de conflit dans la région Asie Pacifique qui abrite d’importantes installations de l’armée américaine.
Ce n’est pas la première fois que l’armée chinoise se livre à ce type de simulation.
Fin juillet, l’armée chinoise avait organisé un exercice de bombardement au-dessus de la mer de Chine méridionale, une région sous haute tension diplomatique. Un escadron de bombardiers longue portée avait survolé cette zone où transite l’équivalent de 5 000 milliards de marchandises tous les ans. Un déploiement qui était intervenu après l’arrivée dans cette zone d’un groupe de porte-avions américains. (LeParisien)