Vingt ans après le lancement de l’opération Iraqi Freedom par l’armée américaine, peu parmi les populations de 13 pays à majorité musulmane considèrent que les Etats-Unis sont réellement déterminés à soutenir la démocratie dans leur région. La plupart restent sceptiques à l’idée que Washington donnerait à ces population les moyens efficaces de tracer leur propre avenir politique, selon un récent sondage de Gallup.
Au cours des vingt années ayant suivi le lancement de l’opération ayant conduit à la chute du régime de Saddam Hussein en Irak, l’engagement américain pour la démocratie dans la région a perdu la confiance de 72% des irakiens sondés. En Iran, ils sont 81% à partager le même scepticisme, suivis de la Tunisie (78%), de la Turquie (75%), de la Palestine (75%), de l’Irak, du Yémen (68%), du Pakistan (66%), du Liban (65%), de la Libye (64%), de l’Afghanistan (61%), de la Jordanie (57%) et du Koweït (42%). Au Maroc, 38% des sondés ont été sceptiques, tandis que 21% se sont dit confiants. Les 40% restants ne se sont pas exprimés.
Gallup a également demandé aux sondés s’ils pensaient que les États-Unis permettraient aux habitants de leur région de façonner leur propre avenir politique. La plupart des personnes interrogées ont également été sceptiques. Ils sont ainsi 80% en Iran, 78% en Turquie, 77% en Tunisie, 76% en Palestine, 71% en Irak, 67% au Yémen et au Liban, 62 au Pakistan, 61% en Afghanistan, 59% en Libye, 59 en Jordanie et 42% au Koweït. Là encore au Maroc, un grand nombre de sondés (42%) ne se sont pas exprimés. 35% se sont dit sceptiques, tandis que 23% seulement se sont dits confiants.
La plupart ne voient pas non plus d’engagement économique de la part des Etats-Unis dans leurs pays. Si sondés sont moins susceptibles d’être d’accord avec le fait que la politique étrangère américaine contribue à l’amélioration du sort économique des habitants de ces régions, la majorité reste en désaccord dans 11 pays. (Yabiladi)