Plusieurs voix s’élèvent au Tchad pour demander un cessez-le-feu au Soudan. Les heurts qui ont éclaté le 15 avril 2023 ont déjà causé 97 morts et plus de 500 blessés.
Depuis le déclenchement de la crise sécuritaire au Soudan, les autorités du Tchad ont pris un certain nombre de mesures pour protéger son territoire et ses citoyens. Les combats qui ont éclaté le 15 avril 2023 à Khartoum opposent, les Forces armées populaires et les Forces de soutien rapide. Le président tchadien de transition, Mahamat Idriss Deby Itno essaye de jouer un rôle de médiateur.
Il est entré en contact avec les deux leaders qui s’affrontent. « J’ai eu des échanges téléphoniques cet après-midi avec le Président du Conseil Souverain de Transition du Soudan, général Abdel Fattah Al-Burhan Abdulrahman et le Vice-Président, Général Mahamat Hamdan Dagalo. Tout en déplorant ce qui se passe depuis hier dans ce pays frère et voisin, je les ai appelé à un cessez-le-feu et à privilégier la voie du dialogue afin de trouver une issue pacifique et épargner les populations de souffrances inutiles ».Ce message a été posté par Mahamat Idriss Deby.
Avant cela, le gouvernement tchadien a pris des mesures pour sécuriser ses ressortissants au Soudan à travers ses services diplomatiques et consulaires. Le 15 avril : « le Tchad a décidé de fermer la frontière avec le Soudan jusqu’à nouvel ordre tout en la sécurisant.» L’ambassade a créé un numéro vert ouvert 24/24 en cas d’urgence, le 0910001373. La situation est d’autant plus compliquée, malgré les appels à un cessez-le-feu, émis par l’ONU, Washington, Moscou, Paris, Rome, Riyad, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Union européenne et même par l’ancien Premier ministre civil Abdallah Hamdok, les affrontements se poursuivent. Le rapport du Comité médical central du Soudan fait état de 56 morts et 595 blessés. (Journal du Tchad)