vendredi, novembre 22, 2024
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Indépendance du Nigeria. Soixante ans plus tard, entre désillusions et espoirs

Les célébrations des 60 ans de l’indépendance du Nigeria resteront très limitées, mesures anti-Covid-19 obligent. Plusieurs gouvernements locaux, dont l’État de Lagos, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils annulaient leur défilé militaire. Les cérémonies seront donc concentrées à Abuja où une parade est prévue. Le président Muhammadu Buhari s’exprimera tôt ce matin à la radio et à la télévision, mais pas en public comme initialement prévu. Mais l’intérêt des Nigérians pour cette date anniversaire est limité.

Ce 60e anniversaire de l’indépendance, en pleine crise économique, n’a donc rien de flamboyant pour le pays le plus peuplé d’Afrique. Et l’intérêt pour ces célébrations reste limité dans le pays, parcouru de fractures et confronté à des défis complexes, avec ses plus de 90 millions d’habitants vivant dans l’extrême pauvreté.

Des ballons verts et blancs ont été suspendus dans les magasins, et les panneaux lumineux de Lagos se sont parés des couleurs du drapeau national. C’est à Lagos que, le 1er octobre 1960, l’indépendance du Nigeria était proclamée, dans l’hippodrome de la ville. 

Rachel Awopejo est née trois jours plus tard. Comme beaucoup de gens de son âge, elle dit avoir a assisté, depuis, au lent déclin de son pays dont l’histoire a été marquée par la guerre civile et une succession de coups d’État militaires. « À cette époque, le pays allait bien, raconte-t-elle à notre correspondante, Liza FabbianTout était bon marché, il était possible de gagner de l’argent, de faire des économies. Il n’y avait pas toute cette insécurité, c’était possible d’aller n’importe où, comme vous le souhaitiez. Mais aujourd’hui, tout est très difficile. Nos dirigeants, ils ont tout englouti. Et si vous ne connaissez pas des gens haut placés, vous n’arriverez à rien. Ils ont gâché le Nigeria. »

Même son de cloche chez Dayo. Notre correspondant Moïse Gomis a poussé la porte des studios de Nigeria Info, une radio privée qui émet depuis Port Harcourt et Lagos. Il a suivi un programme satirique animé par le journaliste Dayo Elusakin. (Rfi.fr)

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