En Guinée, les candidats malheureux à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, remportée dès le premier tour par le président sortant Alpha Condé, selon les résultats provisoires de la Céni, avaient jusqu’à dimanche soir pour déposer leurs recours auprès de la Cour constitutionnelle. L’institution devrait statuer d’ici la fin de la semaine en proclamant les résultats définitifs ou en annulant le scrutin. D’ici là, l’UFDG, principal parti d’opposition, maintient la pression dans la rue.
Si dix des douze candidats à l’élection présidentielle contestent les résultats, ils ne sont que quatre à avoir déposé leur recours dans les temps auprès de la Cour constitutionnelle.
L’UFDG, le principal parti d’opposition, dans un épais document, demande l’invalidation du scrutin dans la région de Kankan, réputé fief du pouvoir. Le parti, procès-verbaux à l’appui, dénonce de nombreuses irrégularités dans les opérations de centralisation et de totalisation des voix. Les candidats du PADES, NGR et PACT demanderaient quant à eux, l’annulation du scrutin, selon une source à la Cour constitutionnelle.
Climat de tension
Les autres partis disposent de 48 heures pour transmettre à la Cour leurs observations. L’institution doit ensuite statuer dans les trois jours suivants, selon le Code électoral. Le verdict est donc attendu d’ici vendredi.
L’UFDG, qui ne fonde que peu d’espoir dans la Cour constitutionnelle, maintient la pression dans la rue avec un nouvel appel à manifester pour ce mardi. Une stratégie que désapprouvent quatre autres candidats malheureux, dont aucun n’a dépassé les 0,5%, et qui l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse, ce lundi.
Signe du climat de tension, le gouvernement et l’UFDG s’accusent mutuellement de préparer des attaques contre des commerces. (Rfi.fr)