Selon les informations du « Monde », le parquet helvétique a annoncé son intention de classer l’une des enquêtes visant l’ancien président de la Fédération internationale de football.
A 84 ans, Sepp Blatter remporte une deuxième victoire judiciaire. Déjà partiellement « blanchi » en mai par le ministère public de la Confédération helvétique (MPC) dans le cadre de la procédure pénale le visant depuis septembre 2015 pour « soupçon de gestion déloyale et abus de confiance », l’ex-président suisse de la Fédération internationale de football (FIFA) a appris qu’un autre volet de l’enquête allait être classé par le procureur fédéral Thomas Hildbrand.
Selon les informations du Monde, ce volet de la procédure concerne un vol en jet privé effectué, en 2007, par Jack Warner, l’ex-président de la Confédération de football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), inculpé pour corruption par la justice américaine. Un trajet que la FIFA avait pris à sa charge pour un montant de 365 000 dollars (309 000 euros). Le 30 juillet, M. Blatter avait été entendu à Berne, au siège du MPC, au sujet de ce dossier.
Cet « avis de prochaine clôture »a été notifié aux parties par M. Hildbrand. Contacté, le MPC confirme avoir informé les parties, en novembre, « qu’il considérait un autre volet de la procédure [paiement d’une dette de tiers en lien avec un voyage] comme étant terminé et qu’il avait l’intention de le classer ». L’avocat de M. Blatter, Me Lorenz Erni, n’a pas donné suite à nos sollicitations.
Un recours déposé par la FIFA
En mai, le MPC avait « étendu la procédure pénale à d’autres faits et allégations partiels. » Le parquet suisse s’intéresse notamment à un « prêt sans garantie d’un million de dollars » (888 380 euros)versé depuis un compte de la FIFA, le 13 avril 2010, à la Fédération de football de Trinidad et Tobago, alors sous le contrôle de Jack Warner. L’ex-directeur financier de la FIFA, Markus Kattner, et l’ex-secrétaire général de l’instance, Jérôme Valcke, sont également visés par cette enquête pour « soupçon de gestion déloyale. » (lemonde.fr)