mercredi, novembre 27, 2024
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Plus de 500 Syriens quittent le camp de déplacés d’Al-Hol

Plus de 500 Syriens, déplacés ou membres de familles de combattants du groupe jihadiste Etat islamique, ont quitté lundi le camp d’Al-Hol, après le feu vert donné par l’administration semi-autonome kurde, ont indiqué à l’AFP des responsables locaux.

Un correspondant de l’AFP sur place a vu des dizaines de femmes de ce camp surpeuplé, situé dans la province syrienne de Hassaké (nord-est), transporter leurs affaires des tentes vers de grands camions, et d’autres nourrir leurs enfants avant le départ.

Certaines familles ont emporté avec elles un grand nombre de volailles et de moutons tandis que les forces de l’ordre kurdes ont fouillé leurs affaires avant qu’elles ne soient transportées à l’extérieur du camp.

Avec ses sept enfants, Fatima, 31 ans, vivait depuis environ deux ans à Al-Hol.

« Nous sommes si heureux de rentrer chez nous (…) Je retourne à Soussa pour habiter dans ma maison avec mon mari », a-t-elle déclaré à l’AFP.

Selon l’ONU, le camp abrite plus de 64.000 personnes, dont 24.300 Syriens. La plupart sont des femmes et des enfants.

Il s’agit de la première vague de déplacés à quitter le camp depuis l’annonce le mois dernier par l’administration autonome kurde que des milliers de Syriens seraient autorisés à retourner dans leur région.

Lundi, « 515 personnes issues de 120 familles, toutes originaires de l’est de la province de Deir Ezzor, » ont quitté le camp, a indiqué à l’AFP Cheikhmous Ahmed, un responsable kurde.

Selon lui, environ 10.000 Syriens devraient quitter le camp dans le cadre du nouveau mécanisme mis en place.

Le Conseil démocratique syrien, la vitrine politique de la coalition militaire dominée par les Kurdes qui contrôlent le nord-est de la Syrie, a également indiqué dans un communiqué le départ lundi de plus de 500 personnes.

Quelque 6.000 Syriens avaient déjà quitté Al-Hol auparavant par vagues successives, souvent à la faveur de médiations menées par les chefs de tribus arabes, majoritaires dans l’est syrien.

A la mi-octobre, 600 prisonniers syriens détenus pour leurs liens avec l’EI avaient également été libérés en vertu d’une amnistie générale.

La décision de l’administration kurde n’inclut pas les Irakiens, qui constituent la majorité des résidents du camp abritant aussi des milliers d’étrangers –femmes et enfants de jihadistes– originaires d’une cinquantaine de pays.

Depuis la chute du « califat » autoproclamé de l’EI en mars 2019, les autorités kurdes appellent les pays concernés à rapatrier les jihadistes qu’elles détiennent et leurs familles ou à créer un tribunal international pour les juger.

Cependant, la plupart des pays, notamment européens, rechignent à rapatrier leurs citoyens. Certains, dont la France, ont rapatrié un nombre limité d’enfants orphelins de jihadistes. (LePoint/Afp)

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