La Haute autorité de santé (HAS) a dévoilé la stratégie de la future campagne de vaccination contre le Covid-19, définie en «cinq phases progressives», avec une ligne directrice : «protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent.» La présidente de la Haute autorité de santé (HAS) Dominique Le Guludec a annoncé le 30 novembre 2020 lors d’un point presse en ligne la stratégie retenue pour la future campagne de vaccination contre le Covid-19 alors que la pandémie semble se stabiliser, selon les données de Santé publique France du 29 novembre. Une campagne de vaccination en «cinq phases progressives» L’autorité sanitaire définit «cinq phases progressives» avec une ligne directrice : «protéger en priorité les plus vulnérables et ceux qui s’en occupent», «compte tenu du nombre limité de doses qui seront disponibles au démarrage de la campagne de vaccination.» En plus de résidents des Ehpad («de l’ordre de 750 000 personnes visées»), sont également concernés par la première phase de vaccination les salariés de ces établissements «qui présentent eux-mêmes un risque de forme grave (professionnels de plus de 65 ans et/ou avec comorbidité(s))», soit 90 000 à 100 000 personnes, selon la HAS. Ces recommandations «seront à actualiser et à adapter en fonction des données sur chaque vaccin, de leur disponibilité effective et des tensions éventuelles sur l’approvisionnement».
La deuxième phase devrait concerner l’ensemble des personnes âgées, en commençant par «les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65-74 ans», ainsi que les «professionnels du secteur de la santé, du médico-social et du transport sanitaire, en priorisant les professionnels âgés de plus de 50 ans» ou présentant un facteur de risque de forme grave. Dans une troisième phase, suivraient «l’ensemble des personnes de plus de 50 ans ou de moins de 50 ans mais à risque de forme grave du fait de leurs comorbidités» ainsi que «l’ensemble des professionnels du secteur de la santé et du médico-social» et les «professionnels issus des secteurs indispensables au fonctionnement du pays» (sécurité ou éducation par exemple). La HAS recommande d’élargir dans un quatrième temps aux «professionnels dont l’environnement de travail favorise une infection (contacts réguliers du public, milieu clos…)» et aux «personnes vulnérables ou précaires ayant un pronostic moins favorable en cas d’infection par la Covid-19 (résident en hôpital psychiatrique, sans domicile fixe, détenus…)». Enfin, dans une cinquième et dernière phase, «sous réserve que les allocations de doses vaccinales auront été suffisantes pour vacciner chacune des populations prioritaires, la vaccination des personnes de plus de 18 ans et sans comorbidité pourrait alors être initiée». Des indicateurs de l’activité épidémique stables voire en baisse A la veille de cette annonce par la HAS, l’Agence nationale de santé publique a publié de nombreuses données montrant que la pandémie de Covid-19 se stabilise voire régresse. En effet, le virus a tué 198 personnes à l’hôpital en 24 heures, contre 213 le 28 novembre, soit une tendance stable loin des pics récents, selon les données de Santé publique France.
Le nombre total de morts en France depuis le début de l’épidémie s’élève désormais à 52 325. Le plus grand nombre de morts enregistré en 24 heures en milieu hospitalier, lors de la deuxième vague, a été de 551 le 9 novembre. Le nombre d’hospitalisations liées au Covid-19 est lui aussi stable, avec 28 284 individus concernés (contre 28 139 le 28 novembre et 28 620 le 27 novembre), après un pic de plus de 33 000 patients le 16 novembre. Ces chiffres ont été relevés alors que petits et grands commerces, jugés non essentiels depuis le reconfinement, ont rouvert leurs portes le 28 novembre et que les restrictions concernant les déplacements personnels ont été allégées. (francais.rt.com)