dimanche, novembre 24, 2024
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NIGER. Deux agents des Eaux et Forêts tués dans une attaque

Deux agents des Eaux et Forêts ont été tués et deux soldats sont portés disparus après une attaque vendredi dans le sud-ouest du Niger, la première depuis près d’un an dans cette région, à quelques semaines de l’élection présidentielle.

« Les assaillants ont ciblé une position des Forces armées nigériennes (FAN) et des Eaux et Forêts tôt ce matin dans la Tapoa (150 km au sud de Niamey). Le bilan de l’attaque est deux morts du côté des forestiers, trois blessés du côté FAN et deux portés disparus », a déclaré à l’AFP un élu local qui a requis l’anonymat.

Les assaillants dont le nombre et l’identité sont inconnus ont « incendié deux véhicules et en ont emporté un autre », a précisé une autre source locale. Des « poursuites sont déjà engagées et les FDS (forces de défense et de sécurité) sont en train de ratisser toute la zone », a affirmé une source sécuritaire sans donner de détails sur l’attaque. Cette source a assuré que « la contribution de partenaires « a été sollicitée », notamment l’aide de la force française anti-djihadiste Barkhane.

Cette attaque intervient après une accalmie de 11 mois dans cette zone, après la sanglante attaque djihadiste qui avait coûté la vie à 89 soldats à Chinégodar (ouest) le 18 janvier 2020.

Les élections municipales et régionales doivent se tenir le 13 décembre au Niger, et la présidentielle le 27 décembre.

Pour faire face aux raids djihadistes, le ministre de la Défense, Issoufou Katambé, a annoncé la semaine passée devant les députés que les effectifs de l’armée du Niger devraient passer de 25 000 hommes actuellement à « au moins 50 000 » dans les cinq prochaines années.

Depuis 2015, le Niger est en proie à des attaques djihadistes récurrentes dans ses parties ouest et sud-est, qui ont fait des centaines de morts.

La zone de la Tapoa, située dans la région administrative de Tillabéri, est riveraine du parc du W, à cheval sur les frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Bénin. Cette zone touristique, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996 mais considérée comme à hauts risques, est déconseillée par les chancelleries occidentales.

En septembre 2018, le prêtre italien Pier Luigi Maccalli avait été enlevé dans ce secteur par des hommes armés, avant d’être libéré en octobre dernier au Mali par ses ravisseurs avec l’otage française Sophie Pétronin et l’opposant Soumaïla Cissé.

En février 2020, un policier nigérien avait été porté disparu et un magasin d’armes pillé lors d’une attaque menés par des hommes armés contre deux positions des forces de sécurité nigériennes dans le village de Tamou, riverain de la Tapoa.

Une autre attaque importante avait été perpétrée contre l’armée en mai, mais dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria. Douze soldats avaient été tués et dix blessés dans l’attaque « par des terroristes de Boko Haram » du poste militaire de Blabrine, selon l’armée.

En outre, l’assassinat en août de six humanitaires français et deux Nigériens à 60 km à l’ouest de Niamey, dans la réserve naturelle de Kouré, revendiqué par le groupe Etat islamique, avait choqué le pays et la communauté internationale. (afrcanews)

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