Au Togo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou ont été inculpés pour rassemblement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’État à l’issue d’une longue audition dans la nuit de vendredi à samedi. Une manoeuvre d’intimidation selon leur avocat.
Au Togo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou, membres de la DMK [pour Dynamique Monseigneur Kpodzro, NDLR] qui avait porté Gabriel Agbéyomé Kodjo à la présidentielle du 22 février dernier, ont été placés sous mandat de dépôt. Ils devraient être déférés en prison.
Pour leur avocat, Maître Darius Atsoo, c’est une manoeuvre pour les intimider sans preuves étayant la poursuite, comme il l’explique au micro de notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé.
« Après 155 heures de garde à vue pour Madame Adjamagbo-Johnson Kafui et 192 heures pour monsieur Djossou, la défense révèle que monsieur le procureur de la République n’est pas parvenu à étayer les charges qu’il retient d’éléments matériels pertinents pouvant justifier la poursuite en cours.
Nous considérons que leur placement sous mandat de dépôt vise tout simplement à les intimider en réduisant à néant leur droit à la liberté d’expression d’opinions politiques.
Nos clients sont vraiment fatigués mais ils sont déterminés à faire triompher la vérité. C’est ce que nous nous attèlerons à faire dans les jours à venir pour que des citoyens, des patriotes engagés pour la démocratie dans leur pays, retrouvent leurs familles et continuent à porter leur contribution au développement de ce pays.» (rfi.fr)