Hunter Biden a annoncé mercredi par communiqué avoir appris qu’il faisait l’objet d’une enquête fédérale dans l’État du Delaware sur sa situation fiscale.
Avec notre correspondant à San Francisco, Éric de Salves
C’est le point faible de Joe Biden, celui que Donald Trump a tenté d’exploiter tout au long de la campagne, qualifiant la famille Biden d’« entreprise criminelle ». Les investigations sur son fils Hunter ont été lancée en 2018 mais elles sont restées secrètes justement pour ne pas influencer le vote. L’élection est désormais terminée et ce mardi 8 décembre, les enquêteurs ont demandé à auditionner le fils du président élu.
Passé sulfureux
Avocat, lobbyiste au passé sulfureux, Hunter Biden, 50 ans, serait soupçonné de ne pas avoir déclaré tous ses revenus tirés de ses activités financières en Chine. « J’ai appris lundi que le procureur du Delaware enquête sur mes affaires fiscales », annonce le fils du président élu par communiqué ce mercredi. « Je prends l’affaire très au sérieux, dit-il, et suis confiant dans le fait qu’un examen professionnel et objectif démontrera que j’ai géré mes affaires légalement. »
« Le président élu Biden est extrêmement fier de son fils, qui a dû faire face à de terribles défis, notamment les viles attaques personnelles des derniers mois, pour en sortir finalement renforcé », déclare l’équipe de transition de Joe Biden dans ce même communiqué.
Premier test pour le président élu
Face à Donald Trump lors du dernier débat télévisé, Joe Biden avait démenti toute implication dans ces affaires, mais cela n’empêche pas les républicains de crier au conflit d’intérêt. Donald Trump accuse Hunter Biden d’avoir monnayé ses accès auprès de son père en Chine et d’en avoir bénéficié en Ukraine. C’est d’ailleurs ce qui avait valu au président sa procédure d’impeachment après avoir demandé au président ukrainien d’enquêter sur le fils Biden.
La presse américaine est en tout cas unanime sur un point : l’affaire, ultrasensible, constituera un premier test pour la présidence Biden et surtout pour l’indépendance de son futur secrétaire à la Justice. (rfi.fr)