Tollé mondial après l’exécution par l’Iran du dissident Rouhollah Zam

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Une exécution « barbare », « inacceptable »… les critiques continuaient de s’abattre lundi sur le gouvernement iranien après la pendaison deux jours plus tôt de l’opposant Rouhollah Zam, plusieurs gouvernements occidentaux accusant également Téhéran de l’avoir kidnappé à l’étranger afin de le juger.

Une exécution « barbare », « inacceptable »… les critiques continuaient de s’abattre lundi sur le gouvernement iranien après la pendaison deux jours plus tôt de l’opposant Rouhollah Zam, plusieurs gouvernements occidentaux accusant également Téhéran de l’avoir kidnappé à l’étranger afin de le juger.

Dernière réaction en date, celle du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, dénonçant une exécution « barbare et injuste ».

Plus tôt dans la journée, Michelle Bachelet, Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, s’était dite « consternée » et avait critiqué le recours « alarmant et croissant » de Téhéran à la peine de mort.

Ce week-end, plusieurs pays européens avaient également dénoncé cette exécution, poussant notamment leurs diplomates à boycotter un important forum économique Europe-Iran où le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif ainsi que le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell devaient intervenir.

Résultat: l’évènement qui devait débuter lundi a été reporté par ses organisateurs après l’annonce de l’absence des ambassadeurs français, allemand, autrichien et italien en Iran, notamment.

Dans un tweet, le ministère des Affaires étrangères français a justifié ce boycott par « l’exécution barbare et inacceptable » de M. Zam.

« Les milieux d’affaires européens et iraniens continuent de voir un grand potentiel dans leurs échanges commerciaux », assurent les organisateurs dont fait notamment partie le Centre pour le commerce international (ITC), une agence de l’OMC et de l’ONU, tout en espérant que la conférence pourra se tenir dans un avenir proche.

Mais pour le président Hassan Rouhani, l’exécution de M. Zam ne devrait pas nuire aux relations entre l’Iran et l’UE.

« Les Européens ont toujours été sensibles à certaines choses et nous le sommes également » sur d’autres, a ajouté le président iranien : « nous aussi avons des raisons d’être mécontents à cause de choses que font des États européens »… (Challenge)