lundi, janvier 20, 2025
AccueilALERTELiberté de la presse. "Tous les continents ont été touchés par une...

Liberté de la presse. « Tous les continents ont été touchés par une vague de répression » en 2020

Un nombre record d’emprisonnement de journalistes a été enregistré en 2020, selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), qui accuse mardi les gouvernements du monde entier de réprimer les médias et d’alimenter la désinformation en période de pandémie de Covid-19. Des conclusions qui rejoignent celles de Reporters Sans Frontières (RSF) publiées la veille. Sa porte-parole, Pauline Adès-Mevel, répond aux questions de France 24 sur la liberté d’informer au temps du coronavirus.

C’est une nouvelle année noire pour les journalistes du monde entier. Selon le rapport annuel du Comité de protection des journalistes (CPJ) dévoilé mardi 15 décembre, 274 journalistes ont été emprisonnés et 26 personnes travaillant pour des médias ont été tués au cours de l’année écoulée.

Le pays emprisonnant le plus de journalistes est la Chine pour la deuxième année consécutive, selon le CPJ, avec 47 d’entre eux derrière les barreaux. La Turquie, l’Égypte, l’Arabie saoudite, ainsi que la Biélorussie et l’Éthiopie, figurent également parmi les pays les plus répressifs à l’égard des professionnels des médias.

Les conclusions de ce rapport rejoignent celles de Reporters Sans Frontières (RSF), qui note dans son bilan annuel publié lundi que le nombre de journalistes emprisonnés arbitrairement dans le monde reste « historiquement haut » en 2020, avec près de 400 personnes derrière les barreaux.

« Effet Covid » sur la liberté de la presse, augmentation du nombre de femmes journalistes emprisonnées… France 24 revient avec Pauline Adès-Mevel, la porte-parole de RSF, sur les faits marquants de l’année 2020.

France 24 : Selon le dernier rapport annuel de RSF, 387 journalistes sont emprisonnés pour avoir exercé leur métier d’informer fin 2020, alors qu’ils étaient 389 en 2019. On a l’impression que les années se suivent et se ressemblent…

Pauline Adès-Mevel : Avec 387 journalistes incarcérés en 2020, on observe une hausse de 12 % par rapport à 2015 où l’on comptait 328 journalistes emprisonnés. C’est le signe que la situation empire. Cette année, nous avons constaté un nombre record d’interpellations arbitraires en lien avec la couverture de la crise sanitaire notamment parce que des médias véhiculaient un discours qui ne convenait pas aux autorités ou parce qu’ils critiquaient la gestion de la pandémie.

Comment interpréter cette augmentation de 35 % du nombre de femmes incarcérées pour avoir exercer leur métier de journalistes ? 

De manière générale, les femmes sont de plus en plus nombreuses dans la profession. Il faut aussi interpréter cette augmentation au regard de l’actualité. Par exemple, en Biélorussie, quatre femmes journalistes étaient incarcérées au 1er décembre. C’est une crise qui est beaucoup couverte par des femmes. Comme leurs collègues masculins, elles n’échappent pas à la répression féroce exercée en Biélorussie. 

Les journalistes y sont détenus dans des conditions terribles. Nous avons de nombreux témoignages de passages à tabac, de mises à nu, d’humiliations, de privations de soins et de nourriture. Depuis le 9 août et le début de ce vaste mouvement de protestation [contre la réélection d’Alexandre Loukachenko], nous avons compté 370 journalistes arrêtés. Huit sont toujours derrière les barreaux… (France24)

ARTICLES LIÉS
- Advertisment -

Les plus populaire

Commentaires récents