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L’achat de cigarettes en Espagne, Italie ou Belgique désormais limité à 1 cartouche au lieu de 4

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Pour certains, la petite virée en Espagne, en Italie ou en Belgique fait partie des rendez-vous mensuels, histoire d’aller faire le plein de cigarettes. Les fumeurs pouvaient jusqu’à présent ramener quatre cartouches de ces pays frontaliers à chacun de leur passage.

Mais depuis mercredi, ce nombre a été réduit à une cartouche par les députés qui ont adopté un amendement du gouvernement qui a abaissé le seuil de détention de cigarettes dans le cadre de l’examen du troisième projet de budget de crise. Hormis l’Andorre où le quota reste fixé à une cartouche et demie.

Au-delà de l’aspect de santé publique de cette mesure, Olivier Dussopt, le ministre des comptes publics, a mis en avant devant les députés le soutien aux buralistes mais aussi la lutte contre la contrebande.

Explosion des ventes durant le confinement

Il faut dire que durant le confinement, les ventes de tabac ont explosé sur les départements frontaliers, preuve en est que certains se fournissent ailleurs qu’en France lorsque les frontières sont ouvertes.

« En Haute-Garonne, j’ai visité des buralistes du Comminges qui ont vu leur vente multipliée par deux ou quatre durant cette période. On savait qu’il y avait un marché parallèle, à cette hauteur c’est inimaginable. Eric Woerth est d’ailleurs en train de regarder ce que cet achat de tabac à l’étranger représente comme pertes de recettes fiscales pour la France », souligne Gérard Vidal, président régional de la chambre syndicale des buralistes de Midi-Pyrénées

Pour lui, entre la contrebande et ces cigarettes achetées à l’étranger, il y aurait un manque à gagner en matières de recettes fiscales qui avoisinerait les 5 milliards d’euros chaque année en France. Ses adhérents sont confrontés depuis longtemps à la concurrence de l’Andorre et de l’Espagne, où les prix des cigarettes sont largement inférieurs à ceux pratiqués en France. « La politique de santé dont on parle doit être européenne. Quand on a un prix du paquet en France à 10 euros et qu’il est de 5 euros en Espagne et 3,5 euros en Andorre, pour le consommateur il n’y a pas photo. Il faut une harmonisation des prix, c’est pour cela que nous demandons un moratoire durant quatre-cinq ans, le temps que les autres pays puissent relever leur prix », poursuit ce représentant de la profession. (Source : 20minutes.fr)

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