Au Mali, le bilan officiel reste toujours de 11 décès et 124 blessés après les quatre jours de violences dans la capitale malienne. Vendredi après une manifestation des opposants du mouvement M5, des manifestants ont investi des édifices publics et érigé des barricades dans plusieurs quartiers de Bamako. Plusieurs témoins, associations de défense des droits de l’Homme ou partis politiques font état de tirs à balles réelles sur les manifestants. Ils dénoncent l’utilisation de la FORSAT, la force spéciale anti-terroriste, dans le dispositif de maintien de l’ordre ces derniers jours.
C’est au quartier de Badalabougou que les violences ont été les plus meurtrières, notamment dans la soirée de samedi. Dimanche matin, plusieurs habitants choqués décrivaient la présence d’hommes cagoulés, lourdement armés, en uniforme noir, certains dans des véhicules banalisés. Le Mouvement du M5 ainsi que le Parena, un parti de gouvernement, ont dénoncé dès dimanche l’intervention de la Forsat, la force spéciale anti-terroriste, pour contrôler les manifestations.
Ce mardi 14 juillet, dans un document confidentiel, la primature a demandé au ministère de la Sécurité d’enquêter sur les raisons de la présence de la Forsat dans les quartiers et sur le respect ou non de la procédure… (Source : rfi.fr)