Des organisations sociales appelaient à la grève et au blocage des routes lundi 3 août. Le report des élections, en raison de la pandémie, est à l’origine de cette journée de protestation. Les Boliviens iront finalement aux urnes le 18 octobre prochain, après quasiment un an de gouvernement intérimaire.
Des pierres sont réparties sur les routes et empêchent le passage des véhicules, dans tout le pays. C’est à l’appel de la Centrale ouvrière bolivienne, et d’autres organisations proches du MAS, le parti d’Evo Morales, que des milliers de citoyens ont décidé de protester contre le report des élections présidentielle et législatives qui devaient avoir lieu le 6 septembre prochain. Il n’y a pas eu de grands rassemblements mais des barrages routiers sur des axes stratégiques.
À La Paz, les manifestants s’étaient réunis devant le Tribunal suprême électoral. Leur colère n’était pas seulement due au report des élections, mais c’était un malaise général qui s’exprimait hier : « La pandémie n’est pas une excuse pour reporter les élections, d’autres pays ont organisé des scrutins. Actuellement l’économie et le peuple bolivien sont en train d’être détruits par un gouvernement qui n’a jamais été élu. »
En effet le pays va mal. Les hôpitaux sont débordés, les gens ne peuvent pas travailler en raison du confinement, et le gouvernement vient d’annoncer l’arrêt de l’année scolaire 2020, cinq mois avant son terme, provoquant la panique chez les parents d’élèves.
Après plus de quatre mois de quarantaine, les citoyens les plus humbles expriment un ras-le-bol général. Leur situation économique est catastrophique. Et ils veulent, le plus tôt possible un gouvernement élu démocratiquement. (Rfi.fr)