vendredi, mai 17, 2024
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Présidentielle américaine. Des électeurs voteront dès début septembre

Sur le papier, Donald Trump a près de trois mois pour tenter de combler son retard dans les sondages sur le démocrate Joe Biden. Dans la réalité, moins d’un mois, car 32 États autorisent le vote anticipé. Des dizaines de millions d’Américains auront posté ou déposé leur bulletin bien avant le 3 novembre.

À un peu moins de trois mois de la présidentielle aux États-UnisJoe Biden a donné un coup d’accélérateur à sa campagne, mardi 11 août, en dévoilant le nom de sa colistière : la sénatrice afro-américaine Kamala Harris, 55 ans, figurera à ses côtés sur les bulletins de vote, le 3 novembre, et deviendra la première vice-Présidente des États-Unis si le   ticket démocrate l’emporte.

À cette date, en réalité, la machine électorale tournera déjà à plein régime. Car si une loi fédérale de 1844 fixe Election Day, le jour de la présidentielle, des législatives et des sénatoriales au premier mardi suivant le premier lundi de novembre, la pratique est bien plus souple et décentralisée. Dans la vraie vie, deux tiers des États autorisent le vote anticipé, soit physique, soit par correspondance.

La Caroline du Nord votera dans moins d’un mois

Cette année, la Caroline du Nord ouvrira le bal, en expédiant dès le 4 septembre leur bulletin de vote par correspondance aux électeurs qui en auront fait la demande ; dès réception, ils pourront cocher les noms de leurs choix et poster leur bulletin. Autrement dit, ils pourront voter alors qu’aucun des quatre débats télévisés – trois entre Donald Trump et Joe Biden, un entre Kamala Harris et Mike Pence — n’aura encore eu lieu. Ces confrontations vont s’échelonner du 29 septembre au 22 octobre.

Le vote anticipé et par courrier va exploser

Outre la Caroline du Nord, au moins vingt-quatre autres États enverront les bulletins de vote anticipé plus d’un mois avant le 3 novembre. Ils représentent ensemble 350 grands électeurs, sur les 538 qui désigneront ensuite le vainqueur de la Maison-Blanche. Dans la liste figurent de nombreux swing states, ces États particulièrement disputés, parce qu’ils basculent tantôt du côté démocrate, tantôt du côté républicain : la Floride, le Michigan, l’Ohio, le Wisconsin…

Dans aucun de ces États, les électeurs n’ont à fournir motif particulier (maladie, déplacement professionnel…) pour opter pour le vote par correspondance. Selon un sondage diffusé fin juillet par CNN, plus de 41 % des électeurs de Floride et 61 % des électeurs d’Arizona ont l’intention de voter par correspondance cette année, autrement dit quand ils le veulent. Principal motif invoqué : l’épidémie de Covid-19 et la crainte de contracter le virus dans une file d’attente.

C’est précisément la raison pour laquelle le gouverneur démocrate, Roy Cooper, a tout fait pour faciliter le vote postal. Il a autorisé les électeurs à demander leur bulletin de vote par e-mail, et ramené de deux à un le nombre des signatures de témoin nécessaires. La commission électorale de l’État table sur dix fois plus de votes par correspondance qu’en 2016.

Avec une période de vote qui s’étale sur près de deux mois, la réalité, c’est qu’il n’y a plus de jour des élections dans ce pays, souligne Harry Enten, l’analyste politique de CNN la chaîne. Cela n’est pas sans conséquences : supposez que le Covid-19 disparaisse subitement le 20 octobre, que Joe Biden fasse une énorme bourde lors du débat du 22 octobre ou que les États-Unis bombardent l’Iran le 1er novembre, des millions d’électeurs auront déjà voté… sans pouvoir se raviser.

Surtout, souligne Harry Enten, cela signifie que Donald Trump a moins de temps qu’il y paraît pour combler son retard dans les sondages sur Joe Biden. (OuestFrance)

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