La police bélarusse a annoncé mercredi 12 août avoir procédé à un millier de nouvelles arrestations dans la nuit et fait usage de balles réelles la veille, au troisième jour d’une contestation post-électorale violemment réprimée, suscitant les protestations occidentales.
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a estimé que le peuple bélarusse avait droit aux « libertés qu’il réclame », tandis que la chancellerie allemande a dénoncé un « climat d’intimidation, de peur et de violence ».
Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l’UE doivent se réunir vendredi et Bruxelles a menacé de prendre des sanctions contre Minsk.
Les forces de sécurité ont au total arrêté quelque 6 000 personnes au Bélarus depuis dimanche, sans que l’on sache combien sont encore détenues.
Le ministère bélarusse de l’Intérieur a pour sa part estimé que la mobilisation des manifestants dénonçant la réélection le 9 août du président Alexandre Loukachenko, qui dirige son pays d’une main de fer depuis plus d’un quart de siècle, était désormais en baisse.
Sa rivale, l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, a revendiqué la victoire, avant de quitter le Bélarus pour la Lituanie, dans la nuit de lundi à mardi. Un départ sous la menace des autorités, selon ses partisans… (L’Obs)