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Téhéran jubile après le rejet de la résolution américaine sur l’embargo sur les armes

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Le Conseil de sécurité des Nations unies a rejeté, vendredi 14 août, la résolution proposée par les Etats-Unis pour prolonger l’embargo sur les armes en Iran. Une décision perçue, à Téhéran, comme une large victoire face à l’ennemi américain.

« C’est un échec historique » des États-Unis, ont affirmé les responsables iraniens et les journaux du pays. En effet, sur les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la petite République dominicaine a voté en faveur de cette résolution, qui visait à prolonger les sanctions contre les achats et les ventes d’armes par l’Iran. Cet embargo prend fin en octobre 2020, comme le prévoit l’accord nucléaire de 2015.

Des pays européens membres du Conseil de sécurité, comme la France ou le Royaume-Uni, se sont abstenus. La Russie et la Chine, alliées de l’Iran, n’ont même pas eu besoin d’utiliser leur droit de veto pour rejeter la résolution américaine vendredi 14 août, pointe notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.

Trump promet une «réponse»

Suite à cela, Donald Trump a promis une réponse sous la forme d’un « snapback », un mécanisme qui est en quelque sorte un droit de veto à l’envers, après le camouflet subi par Washington avec ce rejet.

Le président américain Donald Trump a par ailleurs affirmé samedi qu’il ne participerait «probablement pas» au sommet sur l’Iran proposé par son homologue russe. Vladimir Poutine a appelé vendredi à un sommet des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU avec l’Allemagne et l’Iran.

L’Iran se détourne de l’Europe et des Etats-Unis et regarde vers l’Asie

À partir d’octobre, l’Iran va donc pouvoir vendre des armes librement, notamment des missiles ou encore des drones, entre autres à ses alliés syrien et irakien. Et surtout, l’Iran pourra acheter des armes de combat à la Chine et à la Russie. Téhéran et Pékin sont sur le point de finaliser un accord de coopération stratégique de 25 ans, qui prévoit des ventes d’armes à l’Iran et des investissements chinois considérables dans le domaine énergétique iranien.

Un accord identique, d’une durée de 20 ans, doit également être conclu entre l’Iran et la Russie. Désormais, Téhéran tourne le dos aux Européens et aux États-Unis pour regarder vers l’Asie et développer ses relations avec la Chine, la Russie mais aussi des pays comme l’Inde ou encore la Malaisie pour contrer les sanctions américaines. (Rfi.fr)

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