Depuis le mois de juillet, les Nord-Coréens ont l’interdiction de posséder un animal de compagnie, notamment des chiens. Ils sont donc obligés d’abandonner leurs compagnons pour qu’ils soient envoyés dans des zoos d’État ou dans des restaurant où ils seront mangés, rapportent le DailyMail et le New York Post ce lundi 17 août.
L’argument avancé par le dictateur pour obliger la population à sacrifier ses amis à pattes? Posséder ces derniers représenterait le symbole d’une “tendance corrompue de l’idéologie bourgeoise”, une forme de “décadence” occidentale, explique le New York Post, citant l’un des trois principaux quotidiens sud-coréens, le Chosun Ilbo.
“Les gens ordinaires élèvent des porcs et du bétail sur leurs porches, mais les hauts fonctionnaires et les riches ont des chiens de compagnie, ce qui a attisé un certain ressentiment parmi les classes inférieures”, relate le journal sud-coréen. Les ménages avec des chiens sont ainsi identifiés et obligés d’abandonner leurs chiens “ou alors les animaux sont confisqués de force et abattus”.
Lutter contre la pénurie alimentaire
Selon les deux médias, “l’idéologie bourgeoise” ne serait qu’un prétexte pour pouvoir récupérer les chiens afin de résoudre les pénuries de nourriture dans le pays. En effet, selon l’ONU, jusqu’à 60% de la population nord-coréenne fait face à des pénuries alimentaires généralisées depuis les sanctions internationales imposées notamment par les États-Unis.
La viande de chien a longtemps été considérée comme un mets délicat dans la péninsule coréenne, bien que la tradition de manger des chiens s’estompe progressivement en Corée du Sud. Pourtant, près d’un million de canidés sont élevés dans des fermes pour être consommés chaque année dans le sud, note le DailyMail.