vendredi, mai 17, 2024
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Madagascar. De nombreux morts et des évadés lors d’une mutinerie à la prison de Farafangana

Une mutinerie a eu lieu à la prison de Farafangana, ville de la côte du sud-est de Madagascar. En milieu de journée, des détenus se sont rebellés contre les agents pénitentiaires de cette maison d’arrêt qui se situe en plein centre-ville et qui compte 357 prisonniers. Vingt d’entre eux ont été tués à l’occasion de cette mutinerie qui a permis à quatre-vingt-huit personnes de s’évader, indiquent les autorités.

C’est vers 12h15, peu après le déjeuner, que les prisonniers se sont attaqués aux agents pénitentiaires.

« Les détenus étaient en surnombre et certains sont parvenus à prendre l’arme de l’un des agents », indique le secrétaire d’État à la Gendarmerie, le général Richard Ravalomanana. Un garde a été blessé.

« La mutinerie était très bien organisée », selon la directrice de l’administration pénitentiaire de la région Atsimo Atsinanana, Nadège Patricia Razafindrakala.

« Les détenus se sont divisés en deux groupes. Ceux du côté ouest se sont attaqués aux gardes pénitentiaires en leur jetant des pierres, tandis que ceux du coté Est ont forcé un passage via les toilettes pour s’évader », précise-t-elle.

Une évasion qui a engendré une riposte très dure des forces de l’ordre. Sur les 88 évadés, 39 ont été arrêtés, 8 sont gravement blessés et vingt autres ont été tués par les forces de l’ordre.

« Ils ont succombé sous les feux des forces de sécurité venues en renfort parce qu’ils ont fait de la résistance lors de la poursuite avec l’arme qu’ils avaient volée et des jets de pierres », fait savoir le secrétaire d’État à la Gendarmerie. L’arme a, depuis, été retrouvée, a fait savoir le ministère de la Justice.

Les photos de ces morts ont circulé sur les réseaux sociaux tout l’après-midi et ont beaucoup choqué.

Deux détenus qui fuyaient à bord d’une pirogue sont portés disparus, souligne la directrice de l’administration pénitentiaire de la région.

« On a essayé de tirer pour les arrêter et ils ont disparu… la pirogue a coulé », poursuit-elle.

La raison de cette mutinerie n’est pas encore établie. La directrice de l’administration pénitentiaire de la région explique que des mesures plus strictes ont été mises en place dans les maisons d’arrêt, depuis plusieurs mois, pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Les visites des familles n’étaient plus autorisées par exemple. (Rfi.fr)

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