L’explosion d’un gazoduc a entraîné une coupure d’électricité dans toute la Syrie, ont annoncé lundi des ministres cités par l’agence de presse officielle, l’un d’eux affirmant qu’il s’agissait d’un « acte terroriste ».
Le ministre de l’Electricité a indiqué que l’explosion dimanche soir d’un gazoduc dans les environs de Damas avait « entraîné une coupure de courant dans toute la Syrie », en guerre depuis 2011, selon l’agence SANA.
Le système électrique en Syrie s’appuie sur la fourniture de gaz et de fioul.
« L’explosion du gazoduc entre les zones d’Adra et d’al-Dhamir est la conséquence d’une attaque terroriste », a affirmé le ministre du Pétrole et des ressources minières Ali Ghanem, sans fournir aucun autre détail.
SANA a publié des images d’un incendie qui, selon elle, a été causé par l’explosion du gazoduc ainsi que des clichés montrant une conduite dont une portion est manquante, au-dessus d’un profond cratère.
Le gazoduc arabe traverse l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et le Liban.
Certaines centrales électriques ont finalement été rebranchées et de l’électricité a été fournie à des infrastructures vitales, ont précisé les autorités, ajoutant que lundi à l’aube, l’électricité revenait progressivement dans plusieurs provinces.
Cet incident est le dernier d’une série d’attaques présumées menées contre les infrastructures publiques d’énergie.
Le gouvernement syrien a indiqué en janvier que des plongeurs avaient placé des explosifs sur des pipelines en mer de la raffinerie de Banias mais les dégâts provoqués n’avaient pas entraîné l’arrêt des opérations.
Le conflit en Syrie, qui a commencé en 2011, a causé la mort de plus de 380.000 personnes et le déplacement de plus de la moitié de la population d’avant-guerre. Le régime a également perdu le contrôle des principaux champs pétroliers et ses revenus liés aux ventes d’hydrocarbures se sont effondrés.