Accueil ALERTE Côte d’Ivoire. L’archevêque d’Abidjan appelle au dialogue avant les élections

Côte d’Ivoire. L’archevêque d’Abidjan appelle au dialogue avant les élections

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En Côte d’Ivoire, alors que les tensions montent à mesure qu’approchent les élections du 31 octobre, le cardinal Jean Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan prend la parole. Dans une longue déclaration ce lundi 31 août, le prélat a appelé au respect de la Constitution, à l’apaisement et au dialogue comme préalable aux élections, et s’est prononcé contre la candidature d’Alassane Ouattara.

« Je ne puis me taire plus longtemps, j’en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu’un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », déclare le cardinal Kutwa qui a décidé de prendre la parole après les évènements meurtriers de ces dernières semaines. « Je voudrais inviter les uns et les autres à aller au dialogue et à la concertation dans la recherche de solutions à cette crise qui n’augure pas des lendemains meilleurs quant à l’organisation paisible des élections. »

La candidature d’Alassane Ouattara « pas nécessaire »

Le prélat déplore que des lectures antagonistes de la Constitution soient faites par les différents camps politiques et appelle de ses vœux une exégèse scientifique et définitive de la loi fondamentale. « À quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord, et un autre jour le Sud. La loi fondamentale, qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier, à la fois, une chose et son contraire. »

Enfin le cardinal Kutwa s’adresse à Alassane Ouattara. « Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’État dont la candidature à ces prochaines élections n’est pas nécessaire à mon humble avis. Son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation. »

« Dura lex sed lex, la loi est dure mais c’est la loi », a encore professé le cardinal estimant que le respect de la loi, davantage que les élections, est une des routes vers la réconciliation. (Rfi.fr)

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