Des opposants et certains observateurs de la vie politique de la Côte d’Ivoire estiment qu’à moins de deux mois de la prochaine élection présidentielle au pays, la situation reste des plus inquiétante.
Henri Konan Bédié, Président du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) désigné candidat du plus vieux parti va se faire investir dans quelques jours à Yamoussoukro.
Le sphinx de Daoukro, désormais principal opposant du Parti présidentiel le RHDP, en l’absence de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro, dans un entretien accordé à un média Français révèle qu’il a saisi le chef de l’Etat Français, Emmanuel Macro pour que ce dernier se prononce sur la situation au Pays.
Dans sa lettre adressée à celui qui entretient des rapports permanents avec Alassane Ouattara, Bédié du haut de ses 86 ans informe que, selon lui, la situation au pays à moins de deux mois de l’élection présidentielle est « inquiétante ».
Le président du PDCI pointe du doigt la violence qui sévit au pays même si le pouvoir pointe des groupuscules de casseurs organisés qui se sont passer pour des manifestants lors des marches de l’opposition peu suivie mais, par endroit, émaillées de violence. Il estime que le droit constitutionnel de manifester n’est pas respecté et que les emprisonnements arbitraires se poursuivent chaque jour.
Il en veut pour preuve l’emprisonnement de députés (affaire de coup d’Etat manqué de Soro, ndlr), sans tenir compte de leur immunité parlementaire.
Dans ce document envoyé au Président français qui devrait sous peu rencontrer à Paris Alassane Ouattara, Bédié prévient que la dégradation du climat politique au pays va conduire à des troubles importants et que la crise préélectorale peut déboucher sur une guerre civile sans précédent.
Bédié qui déplore jusqu’à président le manque de prise de position ferme de la France pour contribuer à écarter le danger, affirme que le chef de l’Etat Alassane Ouattara viole la constitution décidant de se présenter pour un troisième mandat. (Koaci.com)