Au Nigeria, les médecins internes des hôpitaux publics ont entamé, ce lundi 7 septembre, une grève illimitée avec au moins trois revendications : une meilleure couverture sociale, l’amélioration de leurs conditions de travail et la hausse de leurs salaires.
Avec un salaire mensuel d’environ 500 euros, les médecins internes des hôpitaux publics nigérians réclament la revalorisation de leur rémunération depuis plusieurs années. Le pays d’Afrique le plus peuplé et première économie du continent finance peu les services de santé. À l’origine du mouvement social qui a démarré ce lundi 7 septembre se trouve l’Association nationale des internes hospitaliers qui représente 40% des médecins nigérians.
C’est ce même syndicat qui avait lancé, il y a trois mois, un mouvement de grève d’une semaine, pour protester contre l’insuffisance des équipements fournis aux personnels en charge du traitement des cas de Covid-19. Le président du syndicat, Aliyu Sokomba, espère d’ailleurs que les personnels chargés de soigner les cas de Covid-19 rejoindront, cette fois-ci, le mouvement.
En plus de la revendication des hausses des salaires, les syndicalistes réclament le paiement des arriérés de 2014, 2015 et 2016. Selon une enquête menée en 2017 par NOI polls, le plus important institut de sondage du Nigeria, neuf médecins sur 10 envisageaient de quitter le pays, en raison des mauvais salaires et des conditions de travail exécrables. Dès qu’ils en ont l’occasion, la plupart d’entre eux tentent leur chance en émigrant au Canada, aux États-Unis et au Royaume-Uni. (Rfi.fr)