Pour le moment, Michel Djotodia est dans le pays pour dit-il « contribuer à la paix et à la tenue d’élections apaisées ». Il organise, dans cet objectif, une « conférence nationale de la réconciliation », ce qui est loin de faire l’unanimité.
Beaucoup de spéculations circulent autour du deuxième séjour de l’ancien président Michel Djotodia, qui vit en exil au Bénin. Certains dans l’opposition le soupçonnent d’avoir conclu une alliance secrète avec l’actuel chef de l’État Faustin-Archange Touadera, qu’il a rencontré. Faux selon ses proches. Ils assurent qu’il ne soutient aucun candidat à la présidentielle du 27 décembre prochain.
Lors de sa conférence, Michel Djotodia prévoit si l’on s’en tient à son programme, de rencontrer tout ce que la Centrafrique compte comme personnalités de premier plan, si tout se passe comme prévu. Cela va du chef du gouvernement aux chefs religieux en passant par son prédécesseur à la tête de l’État François Bozizé, les leaders de la mouvance présidentielle et de l’opposition ou encore la société civile.
Mais iI y a surtout sur son agenda les noms des principaux chefs de guerre centrafricains, qu’il veut aller dans leurs fiefs respectifs, avant de prendre langue avec les autorités des pays voisins.
Son objectif : rassembler très vite tout ce beau monde dans la ville de Bria, pour ce qu’il appelle « un grand rassemblement de la réconciliation ». « Djotodia veut obtenir de toutes les parties et surtout des chefs de guerre qu’ils s’engagent à respecter l’accord de paix de Khartoum et pour des élections apaisées », explique Idriss Saloa, un de ses proches.
Pour le moment, majorité et opposition se disent prêtes à le rencontrer, même si elles ne cachent pas leur méfiance. « Le fait que ce soit lui qui prenne une telle initiative prouve le manque de leadership du pouvoir », a dénoncé François Gueneben, le porte-parole du KNK de Bozizé. (Rfi.fr)