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VenezuelaMaduro et des ministres à l’origine de crimes contre l’humanité, selon l’ONU

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Une équipe d’enquêteurs mandatés par l’ONU affirme avoir trouvé des preuves de crimes contre l’humanité au Venezuela. Le président Nicolas Maduro, son ministre de l’Intérieur et celui de la Défense auraient « ordonné ou contribué à commanditer les crimes avérés » révèle le rapport.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro et des membres éminents du gouvernement sont à l’origine de possibles crimes contre l’humanité dans le pays déchiré par une crise politique et économique, ont affirmé mercredi des enquêteurs de l’ONU, évoquant un usage systématique de la torture et des assassinats.

L’équipe d’enquêteurs – qui rend là son premier rapport mais qui n’a pu se rendre sur place au Venezuela – affirme avoir trouvé des preuves de crimes contre l’humanité et a indiqué qu’elle avait de bonnes raisons de penser que le président ainsi que le ministre de l’Intérieur et celui de la Défense, ont ordonné ou contribué à commanditer les crimes avérés, explique Marta Valinas, qui dirige l’équipe d’enquêteurs, dans un communiqué.

Certains de ces crimes y compris des meurtres arbitraires et l’usage systématique de la torture tombent sous le coup de crimes contre l’humanité, a-t-elle affirmé.

Ces actes sont très loin d’être isolés, ces crimes ont été coordonnés et commis au nom de directives d’État en connaissance de cause et avec le soutien direct d’officiers supérieurs et de hauts responsables du gouvernement, poursuit le rapport de 411 pages.

Les enquêteurs ont demandé aux autorités vénézuéliennes de mener immédiatement des enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes.

Le rapport estime aussi que d’autres instances y compris la Cour pénale internationale devraient aussi considérer des actions judiciaires contre les individus responsables de ces violations et crimes identifiés par la mission, a souligné Marta Valinas.

L’ONU demande le démantèlement des forces de l’ordre

Bien que le trio d’enquêteurs n’ait pu se rendre au Venezuela, il a tiré ses conclusions de quelque 274 entretiens à distance avec des victimes, des témoins, d’anciens responsables ainsi que de l’analyse de documents confidentiels, y compris des dossiers judiciaires.

La mission d’enquête a passé en revue 2.500 incidents depuis 2014 qui ont conduit au meurtre de 5.000 personnes par les forces de l’ordre.

Ces exécutions extra-judiciaires ne peuvent pas être mises sur le compte d’un manque de discipline au sein des forces de l’ordre a affirmé Marta Valinas, soulignant que les hauts responsables gardaient le contrôle de ces dernières.

Ces meurtres semblent entrer dans le cadre d’une politique d’élimination de membres indésirables de la société sous le couvert de combattre la criminalité.

Les enquêteurs ont demandé le démantèlement des forces d’action spéciales, qui, avec la police nationale, semble responsable de bien plus de la moitié de ces morts.

Quant à la torture, qui, selon le rapport, est systématique, les enquêteurs soulignent que les tortionnaires ont recours au viol, à l’asphyxie, au tabassage, aux chocs électriques et aux menaces de mort pour punir les victimes ou les forcer à passer aux aveux. (OuestFrance)

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