Plus de 3 000 personnes ont attrapé une maladie dans le nord-ouest de la Chine après la fuite en 2019 d’une bactérie depuis une usine biopharmaceutique produisant des vaccins pour animaux, ont indiqué les autorités ce vendredi 18 septembre.
La brucellose est une affection transmise par le bétail ou des produits animaux. Elle est en général non contagieuse entre humains, mais elle peut provoquer des fièvres, des douleurs articulaires et des maux de tête.
Aucun cas de transmission interhumaine
Un total de 3 245 personnes ont été testées positives à la bactérie, un chiffre établi à la suite de tests réalisés depuis l’incident, selon les autorités chargées de la santé à Lanzhou, la capitale de la province du Gansu. Elles ont précisé qu’aucun cas de transmission interhumaine n’a été constaté.La dérive de la Chine, hyperpuissance de plus en plus décomplexée
Un laboratoire public implanté dans la ville a utilisé en juillet-août 2019 un désinfectant périmé lors de la production de vaccins anti-brucellose destinés aux animaux, ont indiqué mardi les autorités.
Conséquence : la stérilisation était incomplète et la bactérie était toujours présente dans les rejets de gaz de l’entreprise – l’Usine biopharmaceutique de Lanzhou pour l’élevage d’animaux.
Autorisation retirée
Ce gaz contaminé s’est propagé par les airs jusqu’à l’Institut de recherche vétérinaire voisin, où il avait infecté près de 200 personnes en décembre dernier.Les laboratoires de Wuhan toujours soupçonnés d’être à l’origine de la pandémie
Le Bureau de la santé de Lanzhou a indiqué vendredi que la bactérie provient généralement des moutons, des bovins ou des porcs. Le laboratoire avait présenté ses excuses cette année et s’est vu retirer son autorisation de produire des vaccins contre la brucellose.
Les malades recevront des compensations financières à partir d’octobre, selon les autorités de Lanzhou. (L’Obs)