La justice américaine a annoncé vendredi 18 septembre l’inculpation de six personnes soupçonnées d’avoir participé à une affaire de corruption d’employés d’Amazon en vue d’obtenir un avantage concurrentiel.
« Des consultants d’Amazon ont versé plus de 100 000 dollars de pots-de-vin pour obtenir un avantage concurrentiel injuste d’une valeur de plus de 100 millions de dollars », a résumé le ministère de la justice dans un communiqué.
Les pots-de-vin ont été versés à au moins 10 employés d’Amazon ou sous-traitants, a précisé le procureur américain Brian Moran cité dans le communiqué.
Les personnes inculpées sont domiciliées pour la plupart aux États-Unis exception faite d’un homme, 31 ans, habitant en Inde. Celui-ci a accepté des pots-de-vin en tant que vendeur à Hyderabad, en Inde, avant de devenir consultant extérieur et verser à son tour des pots-de-vin à ses anciens collègues.
Âgées de 27 à 45 ans, ces personnes feront leur première comparution devant le tribunal de district américain de Seattle (nord-ouest) le 15 octobre prochain.
Selon l’acte d’accusation, les personnes visées ont « servi de consultants à des vendeurs tiers (dits « 3P ») sur le marché Amazon ».
La victime : « le consommateur »
« Ces vendeurs 3P étaient des particuliers et des entités qui vendaient une large gamme de produits, notamment des articles ménagers, des produits électroniques grand public et des compléments alimentaires sur la plate-forme Amazon », ajoute le ministère.
En échange de ces pots-de-vin, les employés et sous-traitants présumés corrompus ont rétabli des comptes marchands suspendus et des produits sur Amazon alors que le géant du commerce en ligne les avaient retirés car ils n’étaient pas satisfaisants pour le consommateur.
« La victime ultime de ce comportement criminel est le consommateur qui obtient des marchandises de qualité inférieure ou même dangereuses qui auraient dû être retirées du marché », a dénoncé le procureur.
Les personnes inculpées s’arrangeaient aussi pour écarter la concurrence indésirable.
Les faits remontent au moins à 2017, a également indiqué la justice américaine. (OuestFrance)