La chaîne M6 interdite en Algérie après un reportage polémique dans « Enquête exclusive »

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Le ministère algérien de la Communication a, ce lundi 21 septembre 2020, fait part de son décision de « ne plus autoriser » la chaîne de télévision française M7 à opérer en Algérie. Une décision pris au lendemain de la diffusion d’un numéro d’Enquête Exclusive intitulé « L’Algérie, le pays de toutes les révoltes ». Non Stop People vous en dit plus.

Ce dimanche 20 septembre 2020, les téléspectateurs avaient rendez-vous sur M6 pour un nouveau numéro du magazine « Enquête Exclusive » présenté par Bernard de la Villardière. Cette fois-ci, le célèbre journaliste et ses équipes ont posé leurs valises et leurs caméras en Algérie… et ont mis au point un reportage de 75 minutes intitulé « L’Algérie, le pays de toutes les révoltes ».

Comme toujours, le documentaire met en lumière l’évolution du pays sur ces dernières années, met en lumière les problématiques des habitants et l’équipe s’infiltre dans des situations inédites et parfois dangereuses, filmées avec des « caméras discrètes ». Dans ce nouveau numéro, Bernard de la Villardière a donc exposé les témoignages de trois jeunes Algériens sur l’avenir de leur pays, en proie à un soulèvement inédit depuis février 2019. Le reportage explique également que la crise sanitaire du coronavirus a entraîné la suspension des marches du « hirak » à la mi-mars. 

Pour rappel, le Hirak désigne une série de manifestations sporadiques qui ont lieu depuis le 16 février 2019 en Algérie pour protester dans un premier temps contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel. 

LE GOUVERNEMENT ALGERIEN PREND UNE MESURE RADICALE 

Au lendemain de la diffusion du reportage, le ministère algérien de la Communication a décidé de « ne plus autoriser » la chaîne de télévision française M6, à opérer en Algérie. Dans un communiqué publié lundi soir, le ministère de la Communication accuse ce documentaire de « porter un regard biaisé sur le hirak » et d’avoir réalisé le reportage par une équipe munie d’une « fausse autorisation de tournage ».

Le ministère de la Communication a également fait savoir qu’il fustige des « témoignages insipides » et des « clichés les plus réducteurs ». A la suite de la diffusion, une youtubeuse connue en Algérie prénommée Noor a expliqué qu’elle regrettait avoir participé au documentaire et a elle aussi pointé du doigt « le manque de professionnalisme » de la chaîne française. (NonStopPeople)