lundi, mai 20, 2024
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L’UE ne reconnaît pas Loukachenko comme président de la Biélorussie

L’Union européenne refuse de reconnaître Alexandre Loukachenko comme président de la Biélorussie malgré sa prestation de serment inattendue, qui n’avait pas été annoncée en amont, de crainte, selon l’opposition, que la rue ne se mobilise. L’UE déplore le « manque de toute légitimité démocratique », et « réexamine ses relations » avec Minsk, a indiqué ce jeudi 24 septembre le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.La stratégie secrète de Poutine pour mettre Loukachenko à genoux

La réélection très controversée d’Alexandre Loukachenko lors d’une présidentielle le 9 août a déclenché un mouvement de contestation inédit dans le pays qui se poursuit malgré la répression des manifestations, l’incarcération ou l’exil des figures de l’opposition. La cérémonie d’investiture de mercredi avait immédiatement provoqué une nouvelle mobilisation de l’opposition à Minsk, réprimée par des dizaines d’interpellations.

En plus de l’Union européenne, l’Allemagne, les pays Baltes, la Pologne tout comme les Etats-Unis ont indiqué dans la foulée ne pas reconnaître Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, comme le président légitimement élu de la Biélorussie.

L’élection du 9 août « n’était ni libre ni équitable. L’UE ne reconnaît pas les résultats falsifiés. En conséquence, la soi-disant “prestation de serment” du 23 septembre et le nouveau mandat dont se réclame Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique », a affirmé Josep Borrell dans un communiqué.

Les relations avec la Biélorussie réexaminées

« Cette prestation de serment contredit directement la volonté de larges pans de la population biélorusse, exprimée dans de nombreuses manifestations, pacifiques et sans précédent (…) et elle ne fera qu’aggraver la crise politique » dans le pays, a souligné Josep Borrell.« Au vu de la situation actuelle, l’UE réexamine ses relations avec la Biélorussie ».

L’UE a préparé des sanctions contre une quarantaine de personnes jugées responsables de la répression et envisage également de sanctionner Alexandre Loukachenko, a-t-on, appris de sources diplomatiques.Svetlana Tikhanovskaïa, la « Jeanne d’Arc biélorusse » qui s’attaque à Loukachenko

Mais l’unanimité des Etats membres est requise, et Chypre conditionne son accord à l’adoption de mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique. Deux Etats, la Suéde et la Finlande, refusent de sanctionner Alexandre Loukachenko pour permettre une médiation de l’OSCE (organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) qui sera présidée par la Suède, a-t-on ajouté de mêmes sources. La question sera discutée lors du sommet des dirigeants européens les 1er et 2 octobre à Bruxelles.« Nous réitérons que nous attendons des autorités biélorusses qu’elles s’abstiennent de toute répression et violences supplémentaires contre le peuple de Biélorussie et qu’elles libèrent immédiatement et sans conditions tous ceux qui ont été arrêtés »

dans le cadre des manifestations, a indiqué Josep Borrell jeudi, appelant à « de nouvelles élections démocratiques » dans le pays.

Bravades de Loukachenko

De son côté, Alexandre Loukachenko a balayé ce jeudi la décision de plusieurs capitales de ne pas reconnaître sa légitimité, après une présidentielle jugée frauduleuse et la répression d’un vaste mouvement de contestation.« Ils crient qu’ils ne nous reconnaissent pas. Vous savez, nous ne leur avons jamais demandé de nous reconnaître, de reconnaître nos élections, de reconnaître notre président réélu »

, a indiqué, selon l’agence d’Etat Belta, Alexandre Loukachenko, parlant de lui, comme souvent, à la première personne du pluriel, en recevant l’ambassadeur chinois. (L’Obs)

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