mardi, mai 7, 2024
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Biélorussie. L’opposante Tikhanovskaïa annonce le début d’une grève contre le pouvoir

La grève générale a démarré, lundi matin, en Biélorussie, selon l’opposante Svetlana Tikhanovskaïa, au lendemain de l’ultimatum donné au président Loukachenko pour quitter le pouvoir.

La cheffe de l’opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a annoncé, lundi 26 octobre, le début de mouvements de grève pour exiger le départ du président Alexandre Loukachenko, au lendemain d’une nouvelle grande manifestation contre le pouvoir à Minsk.

« Dès ce matin, des employés d’entreprises et d’usines publiques, du secteur des transports, des mineurs, des professeurs et des étudiants ont commencé à faire grève », a-t-elle affirmé sur la messagerie Telegram.

Elle a enjoint ses compatriotes à montrer « que personne ne travaillera pour le régime » d’Alexandre Loukachenko. « La grève dans les entreprises publiques est un levier de pression économique. Et celle dans le secteur privé est un signe de solidarité de chacun, c’est tout aussi important. »

Figure de proue de l’opposition, exilée en Lituanie, Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, a lancé ce mois-ci un ultimatum à Alexandre Loukachenko, lui donnant jusqu’à ce dimanche pour se retirer, faute de quoi elle appellerait à une grève générale.

Sur les réseaux sociaux, des médias d’opposition ont posté, lundi matin, des vidéos montrant des dizaines de jeunes rassemblés devant des universités ou faisant des sit-in.

Le média indépendant Tut.by a, lui, publié des images d’ouvriers effectuant des débrayages ou des actions de solidarité dans au moins quatre grandes usines publiques.

Les entreprises du pays fonctionnent normalement, selon le gouvernement

« C’est difficile de savoir jusqu’où les gens iront à cause de la grande pression des autorités », a indiqué à l’AFP Alexandre Iarochouk, chef de la Confédération biélorusse des syndicats démocratiques, précisant ne pas avoir appelé à faire grève.

Une porte-parole du Premier ministre a pour sa part indiqué sur Facebook que les entreprises du pays fonctionnaient normalement.

« Une partie de nos employés ont rejoint la grève », soutient de son côté Natalia Bezroukova, 54 ans, une gréviste d’une firme publique de construction interrogée par l’AFP dans le centre de Minsk.

À côté d’elle, participant à une chaine humaine d’une quinzaine de personnes, Elena Velitchko, 43 ans, entrepreneuse, a également décidé de ne pas travailler. « Je suis prête à beaucoup de choses pour qu’on nous rende notre droit de vote. »

L’opposition biélorusse exige le départ d’Alexandre Loukachenko, 66 ans, au pouvoir depuis 1994, après l’élection présidentielle jugée frauduleuse du 9 août. Le mouvement de contestation subit depuis une pression constante des autorités.

Dimanche, une nouvelle manifestation a réuni plus de 100 000 personnes à Minsk. Au total, 523 personnes ont été arrêtées ce jour-là en marge de protestations à travers le pays, selon le ministère de l’Intérieur. (France/Afp)

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