mardi, mai 7, 2024
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Séisme en mer Égée. Plusieurs victimes, la Grèce et la Turquie « prêtes à s’aider »

Un puissant séisme a secoué la mer Égée, vendredi, provoquant un mini-tsunami sur l’île grecque de Samos et l’effondrement de plusieurs bâtiments dans la ville turque d’Izmir. Face à la catastrophe et malgré les récentes tensions, la Grèce et la Turquie se sont engagées à s’aider mutuellement. 

La mer Egée a été secouée, vendredi 30 octobre, par un puissant séisme, dont la force a été évaluée à 7 sur l’échelle de Richter par l’Institut de géophysique américain (USGS), et à 6,6 par les autorités turques.

Pour l’heure, au moins 12 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées dans ce tremblement de terre, qui a provoqué l’effondrement de plusieurs immeubles dans l’ouest de la Turquie, selon un premier bilan publié par le ministre de la Santé.

« Au total, 12 de nos concitoyens ont perdu la vie et 419 ont été blessés », a indiqué l’agence gouvernementale des situations de catastrophe (AFAD).

Le séisme a aussi tué deux personnes en Grèce.

Deux adolescents tués sur l’île grecque de Samos

Deux adolescents ont été tués à Samos par l’écroulement d’un mur, a indiqué la télévision publique Ert.

Selon la chaîne, il s’agirait de deux jeunes gens dont l’âge serait de 15 et 17 ans. De son côté, le service des pompiers a indiqué à l’AFP que « deux jeunes sans connaissance ont été retirés des gravats d’un mur écroulé ». Il s’agit des premières victimes en Grèce de ce fort séisme qui a, par ailleurs, fait au moins quatre blessés légers, selon les autorités.

Le séisme a également provoqué un mini-tsunami et des dégâts matériels, selon des sources concordantes.

L’Agence de presse grecque Ana et la télévision publique Ert ont fait état « de quatre personnes blessées légèrement », qui ont été hospitalisées.

Selon la radio Skaï, le nombre de blessés légers s’élèverait à huit, dont cinq ont été hospitalisés. 

Des dégâts matériels

Une partie de la cathédrale de Karlovassi, l’un de deux ports de l’île, s’est effondrée, ainsi que certaines vieilles maisons de Vathi, l’autre port. Toutefois  « aucune personne n’a été pour l’instant bloquée dans des maisons », a indiqué à l’AFP un porte-parole des pompiers. 

« Samos a résisté », a tweeté le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, appelant ses habitants à rester « vigilants » durant les prochaines heures.

Le Premier ministre grec, qui devait s’adresser à la nation vendredi après-midi et annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a reporté son allocution à samedi.

Celui-ci a par ailleurs appelé le président turc, Recep Tayyip Erdogan, pour lui exprimer « ses condoléances », a-t-il déclaré sur Twitter.

Mini-tsunami

Un « mini-tsunami » s’est produit sur l’île de Samos quelques minutes après le fort séisme, le niveau d’eau au port de Vathi étant monté jusqu’à 50 cm, selon la Ert.

Le séisme a également été fortement ressenti sur l’île de Crète et à Athènes. Son épicentre est situé à « 19 kilomètres au large de Samos et à deux kilomètres de profondeur », selon un communiqué de l’Observatoire grec de sismologie.

Aucun blessé n’a jusqu’ici été enregistré parmi les 4 500 demandeurs d’asile qui vivent dans le camp surpeuplé de Vathi, selon les autorités locales. L’aéroport de l’île a rouvert après être resté fermé presque une heure.

La Grèce est située sur d’importantes failles géologiques et les tremblements de terre y sont fréquents, surtout en mer, le plus souvent sans faire de victime. 

Le dernier séisme mortel, de magnitude 6,7, avait eu lieu sur l’île de Kos, proche de Samos, dans l’archipel de Dodécannèse en mer Égée en juillet 2017, tuant deux personnes. 

Les deux pays prêts à « se soutenir mutuellement », la France propose son assistance

En dépit des vives tensions qui les opposent, la Grèce et la Turquie se sont engagées à s’aider mutuellement si besoin, a rapporté Ankara.

Lors d’un entretien téléphonique, les ministre des Affaires étrangères des deux pays « ont souligné qu’ils étaient prêts, en cas de besoin, à s’aider et se soutenir mutuellement », a indiqué le ministère turc dans un communiqué.

Le tremblement de terre a provoqué l’effondrement de plusieurs immeubles dans la province turque d’Izmir, et un mini-tsunami qui a balayé les côtes de l’île grecque de Samos.

La promesse d’aide mutuelle exprimée vendredi rappelle l’aide que la Grèce avait offerte à la Turquie, après un séisme meurtrier en 1999, un geste qui avait permis un réchauffement des relations entre ces deux pays en crise. Des experts avaient alors parlé de « diplomatie du séisme ».

Plus de 20 ans plus tard, les relations entre ces deux voisins membres de l’Otan sont de nouveau tendues, en raison notamment de recherches gazières menées unilatéralement par Ankara en Méditerranée orientale, Athènes l’accusant de prospecter dans ses eaux.

La France a également proposé son assistance à Athènes et Ankara. « Pleine solidarité de la France avec la Grèce et la Turquie après le tremblement de terre », a tweeté Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes. « Nous sommes prêts à apporter l’aide nécessaire. Je me suis entretenu avec le gouvernement grec pour formuler ce soutien », a-t-il ajouté. 

Une déclaration qui intervient en pleine crise entre Paris et Ankara sur de nombreux sujets diplomatiques et géopolitiques.  (France24)

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