Accueil AFRIQUE Algérie. Le référendum constitutionnel marqué par une abstention record

Algérie. Le référendum constitutionnel marqué par une abstention record

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Les Algériens étaient appelés à voter ce dimanche pour ou contre la révision de la Constitution. Un projet initié par le président et présenté par le pouvoir comme censé répondre aux aspirations du Hirak. Les Algériens ont massivement boudé ce scrutin. Selon l’autorité nationale indépendante des élections, le taux de participation s’établit à moins de 24%.

Dans un message diffusé par l’agence de presse officielle APS, le président Abdelmadjid Tebboune affirmait que le peuple algérien serait une fois encore au rendez-vous avec l’histoire pour instituer une nouvelle ère. Une référence à la date choisie pour ce référendum : le 1er novembre marque le début de la guerre d’indépendance contre la puissance coloniale française, en 1954.

Mais aux appels du pouvoir à voter pour une Algérie nouvelle, les électeurs répondent massivement par l’indifférence à ce référendum. Un sentiment qui semblait déjà dominer la campagne électorale, pendant laquelle les opposants au projet n’ont d’ailleurs pas été autorisés à tenir de meeting.

Les partisans du Hirak appelaient au boycott du scrutin. En Kabylie, une région réputée frondeuse, les médias locaux affirment que de nombreux bureaux de vote sont même restés portes closes. Même si le mouvement de contestation est moins visible depuis plusieurs mois, puisque les marches hebdomadaires sont suspendues en raison du coronavirus, leur appel semble donc avoir été entendu.

Quel que soit le résultat, c’est sans doute l’abstention que l’on retiendra. En décembre dernier, pour la présidentielle, le taux de participation, d’un peu moins de 40%, était déjà historiquement bas.

« Une révision de la Constitution qui a été très peu débattue, qui a été réalisée par les mêmes personnes qui avaient rédigé les Constitutions précédentes, cela ne convainc pas la majorité de la population, en tout cas ceux qui étaient dans la rue il y a quelques mois encore pour exiger le changement. Pour le régime, c’est une manière de se légitimer de nouveau en prétendant que les motifs de manifestation n’ont plus lieu d’être pusiqu’il y a une nouvelle Constitution ». (Rfi.fr)

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