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Mali. Une cinquantaine de jihadistes tués dans une opération de la force Barkhane

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La ministre Française des Armées, Florence Parly a effectué lundi 2 novembre une visite de quelques heures à Bamako. Elle a rencontré les nouvelles autorités maliennes. La ministre française a annoncé que Paris va poursuivre avec Bamako la lutte contre le terrorisme, une lutte contre le terrorisme qui enregistre des résultats. Fin octobre, une cinquantaine de jihadistes tués dans le nord a précisé la ministre Française.

A la fin de son entretien avec le président de la transition Bah N’Daw, la ministre française des Armées a donné des précisions sur l’opération de la force Barkhane qui a récemment tué une cinquantaine de jihadistes dans le nord du Mali, dans la zone dit des « trois frontières ».

« Je voudrais révéler une opération de grande importance qui a été menée le 30 octobre au Mali par la force Barkhane et qui a permis de neutraliser plus de 50 jihadistes, soit l’équivalent d’une katiba, en confisquant également du matériel et porte un coup significatif à un groupe terroriste affilié à al-Qaïda qui opère près de la frontière avec le Burkina Faso. »

Ansarul Islam

L’état-major français a précisé que l’opération s’est déroulée non loin de la commune malienne de Boulikessi, dans la nuit du 30 octobre. Le renseignement français a repéré une katiba d’Ansarul Islam, affilié au GSIM du touareg Iyad Ag Ghali, émir d’Al-Qaïda au Maghreb. A la manœuvre côté français, la task-force Sabre, plus précisément les forces spéciales qui opèrent indépendamment de la force Barkhane.

Selon l’état-major des armées, le groupe terroriste s’apprêtait à attaquer une position dans la région. Les militaires français n’en disent pas plus. Appuyées par des Mirage 2000 venus de Niamey et au moins un drone Reaper, les forces spéciales ont donné l’assaut, engageant plusieurs dizaines de commandos au sol et les combats ne s’achevant qu’au petit matin.

Bilan : aucun blessé côté français, mais en revanche, 60 terroristes auraient été neutralisés, soit quasiment le volume d’une katiba. Le groupe terroriste de Iyad Ag Ghali, qui exige le retrait des forces françaises du Mali, vient donc de subir une très lourde défaite.

« Succès tactique »

La ministre française des Armées a estimé que « ce succès tactique » montrait « une fois de plus que les groupes terroristes ne peuvent pas agir impunément face à nos forces ». Avec les nouvelles autorités maliennes, la lutte contre le terrorisme se poursuivra, a-t-elle souligné. « Notre détermination à poursuivre notre combat commun contre les jihadistes qui nous menacent est tout à fait entière. Les Fama portent également des coups à l’ennemi et ces coups doivent-ils être connus. »

Florence Parly a également indirectement évoqué le sujet « faut-il ou non négocier avec les groupes jihadistes ? ». « On ne peut pas dialoguer avec les groupes jihadistes qui n’ont pas renoncé au combat terroriste », a-t-elle expliqué. « C’est de la responsabilité des autorités maliennes, pas la nôtre, mais il est important d’échanger ».

Plus tôt dans la journée, la ministre s’était rendue au Niger pour s’entretenir avec son homologue Issoufou Katambé ainsi que le président Mahamadou Issoufou. Il y a évoqué une opération d’envergure menée par les armées du G5 Sahel et de la force Barkhane, visant cette fois le groupe Etat islamique au grand Sahara depuis un mois et qui mobilise 3 000 soldats. Le porte-parole de l’état-major français a ajouté qu’un bilan de cette opération sera présenté dans les jours à venir.

« 3000 soldats français, nigériens et maliens, dont plus d’un tiers sont nigériens, ont mené ces dernières semaines une opération d’ampleur dans la zone des trois frontières. Ils ont travaillé de façon pleinement intégrée, aussi bien sur le terrain qu’au sein des chaînes de commandement, en traquant les groupes armés dans leur zone sanctuaire ». (Rfi.fr)

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