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Pérou. Le Parlement tente à nouveau de destituer le président Vizcarra

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Après avoir échappé en septembre à une première tentative de destitution, le président péruvien Martin Vizcarra sera soumis à un nouveau procès pour « incapacité morale » et devra comparaître devant le Parlement le 9 novembre.

Le Parlement du Pérou a décidé, lundi 2 novembre, que le président péruvien Martin Vizcarra devrait subir un nouveau procès en destitution pour « incapacité morale » et comparaître à cet effet devant lui le 9 novembre.

L’approbation de cette nouvelle procédure, pour des actes présumés de corruption qui auraient eu lieu en 2014, a été annoncée par le premier vice-président du Parlement unicaméral, Luis Valdez.

« La motion en vue de déclarer la vacance de la présidence a été adoptée », a dit Luis Valdez. Sur les 130 députés que compte le Parlement, 60 ont voté pour la motion, 40 ont voté contre et 18 se sont abstenus. Douze députés étaient absents ou excusés.

La nouvelle motion avait été présentée le 20 octobre par le parti Union pour le Pérou (UPP). Ce parti se fondait sur les témoignages de plusieurs hommes d’affaires, qui ont déclaré devant le procureur avoir versé en 2014 des pots-de-vin à Martin Vizcarra en échange de contrats pour des travaux publics alors qu’il était gouverneur de la région de Moquegua, située au sud de Lima.

« Un peu anecdotique »

Martin Vizcarra avait échappé le 18 septembre à une première motion de destitution au Parlement. Il était alors accusé d’avoir incité des témoins à mentir dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de corruption. Ses adversaires n’étaient pas parvenus à réunir au Parlement le nombre de voix nécessaire pour le renverser.

« Il n’y pas une seule preuve des allégations », a déclaré lundi le président péruvien à la presse. « Je suis sûr que le Parlement ne tombera pas dans le jeu d’un groupe politique qui chercher à créer le chaos », a-t-il dit.

Martin Vizcarra a jugé « un peu anecdotique » l’adoption de la nouvelle motion. « Ils s’habituent à faire une procédure de destitution par mois. Ce n’est pas le Parlement dans son ensemble, mais un groupe politique », a-t-il ajouté.

L’approbation de la motion lundi nécessitait seulement la majorité simple. Mais pour la phase ultérieure, la destitution du président, il faut la majorité des deux tiers, soit 87 voix.

La corruption est un mal endémique dans le monde politique au Pérou, où quatre présidents ont été éclaboussés par le vaste scandale de corruption et de financements illégaux de campagnes électorales lié au géant brésilien du bâtiment et des travaux publics Odebrecht. (France24/Afp)

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