En Algérie, la Cour d’appel a statué mardi 3 novembre sur le sort d’Ali Haddad, empêtré dans une affaire de corruption. L’ancien patron des patrons algériens avait déjà été jugé en juillet 2020, mais avait fait appel de sa condamnation. Un nouveau verdict était donc attendu et s’est révélé plus indulgent qu’en première instance.
Douze ans de prison ferme et huit millions de dinars d’amende. La peine est lourde pour Ali Haddad, fondateur d’ETRHB, la première entreprise privée de BTP en Algérie, et ancien président du FCE, l’organisation patronale algérienne.
La Cour d’appel d’Alger a confirmé mardi 3 novembre la culpabilité de l’homme d’affaires jugé pour de nombreux chefs d’accusation, notamment abus de fonctions, conflit d’intérêts, corruption dans la conclusion de marchés publics ou encore dilapidation de deniers publics.
Le verdict est tout de même plus clément qu’en première instance. Début juillet, cet ancien proche d’Abdelaziz Bouteflika avait été condamné à dix-huit ans de prison ferme et huit millions de dinars d’amende. L’ensemble de ses biens avaient été saisis et ses comptes en banque gelés.
Lors de ce procès en appel, le procureur général avait demandé un durcissement de sa peine. Mais la réquisition n’a pas été entendue puisque la peine a été réduite de six ans. Certains de ses biens lui seront aussi restitués.
Deux anciens Premiers ministres algériens se trouvaient également sur le banc des accusés. Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia ont finalement été condamnés à huit ans d’emprisonnement, contre douze en première instance. ((Rfi.fr)