Pas d’annonces spectaculaires concernant la dette africaine lors du sommet du G20 qui s’est tenu en virtuel ce week-end. Les pays du Sud, et en particulier l’Afrique, espéraient des précisions, suite au G20 Finances qui s’était tenu une semaine auparavant. On parlait alors d’un nouveau mécanisme de rééchelonnement de la dette des pays pauvres associant des créanciers comme la Chine. Mais manifestement, il faudra patienter encore pour de nouvelles annonces.
Difficile pour les pays endettés de ne pas être déçus par le sommet du G20. La question de la dette y a été à peine abordée.
Pourtant, une semaine auparavant, les ministres des Finances annonçaient en grande pompe un accord qualifié « d’historique ». Pour la première fois, en effet, tous les créanciers, y compris la Chine, acceptaient de travailler ensemble.
Ce premier pas devait être suivi d’autres annonces, espérait-on, mais il faudra patienter. Car, en effet, si un groupe de 29 créanciers ont bien décidé qu’ils allaient collaborer pour rééchelonner ou annuler les dettes de certains pays, ils sont aussi tombés d’accord sur le fait de procéder au cas par cas. Et ce travail, qui s’annonce complexe et fastidieux, doit encore démarrer.
Le cas par cas plutôt que la règle commune est la solution qui heurte moins les intérêts des grands pays et qui permet de séduire les créanciers privés qu’il est impossible de contraindre.
Le G20 n’est pas non plus revenu sur une idée énoncée par Emmanuel Macron et Kristalina Gueorguieva lors du Forum de Paris pour la paix. Le président français et la directrice générale du FMI avaient émis la possibilité de mutualiser les droits de tirages spéciaux, argent créé par le FMI et qui permet aux pays d’emprunter. L’idée, pourtant bien accueillie par les économistes africains, est pour l’instant restée à l’état de projet. (rfi.fr)