Le journaliste-écrivain André Silver Konan a expliqué en français facile, la crise postélectorale au Ghana, qui a déjà causé la mort de 5 personnes. Du jamais vu dans le pays depuis plusieurs années, alors que le Ghana est cité en exemple de démocratie et de stabilité en Afrique de l’Ouest.
« Ce qu’il fallait comprendre (CQFC) au Ghana où il y a 5 morts et 17 blessés dans une crise postélectorale. De fait, celui qui incarnait la probité de la Commission électorale, Kwadwo Afari-Gyan est parti à la retraite en 2015 », a expliqué André Silver Konan, sur son mur Facebook.
« En 2018, sa remplaçante, Charlotte Osei, a été limogée pour fraude. Akufo Addo en a profité pour nommer 4 commissaires sur 7 », a-t-il détaillé.
« La cause de la suspicion actuelle est partie de cette volonté présidentielle de contrôler l’organe électoral. Un acquis démocratique de 27 ans, détruit. Dieu aide le Ghana ! », a conclu le journaliste qui a couvert plusieurs actualités au Ghana, alors qu’il était spécialiste de l’Afrique de l’Ouest, à l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.
Depuis le jour du vote, à savoir le lundi 7 décembre 2020, « 21 incidents violents liés directement aux élections » ont éclaté à travers le pays, a affirmé la police ghanéenne, dans un communiqué diffusé par son porte-parole sur le compte Twitter officiel de l’institution.
« Six de ces incidents ont impliqué des coups de feu, provoquant la mort de cinq personnes et 17 blessées », a précisé le communiqué. Des morts qui indignent les Ghanéens, dans un pays cité comme modèle de stabilité et de transparence démocratique.
« Ces violences ont éclaté lundi, jour du vote, et mardi, alors que le dépouillement se poursuivait dans les différentes régions du pays. Les résultats du scrutin n’étaient pas encore connus mercredi midi, et le ton se durcissait entre les deux principaux candidats, qui s’accusaient mutuellement d’être « anti-démocratiques » ou de « jouer un jeu dangereux », écrit le journal L’Express. (news-af.feednews.com)