lundi, mai 20, 2024
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SINGAPOUR. Du poulet artificiel servi pour la première fois dans un restaurant

De la « viande artificielle » dans nos assiettes? Ce qui relevait encore il y a peu de la fiction est devenu réalité ce samedi à Singapour. Du poulet entièrement fabriqué en laboratoire par la start-up Eat Just a été servi pour la première fois dans le restaurant 1880, installé dans un quartier huppé de la cité-Etat d’Asie du Sud-Est. C’est pour l’heure le seul pays au monde à autoriser une telle pratique.

Les premiers convives à déguster officiellement ce met: des jeunes de 14 à 18 ans, invités pour ce lancement en raison de leur « engagement pour construire une meilleure planète ». Les journalistes n’étaient pas conviés à de dîner historique en raison de l’épidémie de Covid-19.

Servir cette viande artificielle est une « étape révolutionnaire dans la lutte contre le changement climatique et l’approvisionnement de la population mondiale sans abîmer la planète », affirme le fondateur du restaurant 1880, Marc Nicholson

« Sans danger pour la consommation humaine »

Alors que l’élevage est de plus en plus montré du doigt et que la demande d’alternatives à la viande se développe, en créer à partir de cellules souches est une alternative prometteuse pour certaines entreprises… D’où le lancement d’une dizaine de start-up dans le monde sur ce marché. Mais jusqu’à présent, la production en était restée au stade expérimental.

Début décembre, Eat Just a annoncé que sa viande de laboratoire cultivée à partir de cellules animales avait été autorisée à la vente comme ingrédient dans les nuggets par les autorités singapouriennes, qui ont jugé ces nouvelles protéines « sans danger pour la consommation humaine ». La start-up est passé à l’étape suivante en servant son produit à la table d’un restaurant.

« Des progrès considérables » dans la réduction des coûts

La consommation de viande mondiale devrait augmenter de 70% d’ici 2050, et la viande artificielle « pourrait bientôt répondre à une partie de cette demande », selon Eat Just.

Pour son fondateur, Josh Tetrick, cette première « nous rapproche d’un monde où la majorité de la viande que nous mangerons ne nécessitera pas de détruire une seule forêt, de déplacer un seul habitat d’animal ou d’utiliser une seule goutte d’antibiotiques. »

Reste un frein: le coût très élevé de la production de viande artificielle. Sur ce point, un porte-parole d’Eat Just assure que l’entreprise a fait « des progrès considérables » dans la réduction des coûts. (bfmbusiness)

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