mercredi, mai 15, 2024
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CENTRAFRIQUE. La crise sécuritaire s’ajoute à un quotidien difficile

Un brouhaha résonne sous la voûte. Dès les premières heures du matin, le marché central de Bangui, la capitale centrafricaine, s’emplit de clients. Légumes, fruits, viande et poissons. Ici, les produits sont chers.

Dans le deuxième pays le plus pauvre du monde selon l’ONU, le quotidien est difficile pour les habitants de la capitale. Et le regain de tensions à l’approche des élections présidentielle et législatives de dimanche fait renaître des angoisses bien connues dans un pays ravagé par la guerre civile.

Alors qu’elle déambule entre les travées, Cynthia doit calculer. Femme de ménage, elle est la seule à travailler dans sa famille et doit aussi nourrir les enfants de plusieurs de ses parents qui lui ont été confiés.

« C’est difficile, mais grâce à Dieu, on se débrouille », dit-elle en souriant. « La bassine de manioc, ça coute 2.500 FCFA (3,8 euros), c’est un peu moins cher qu’avant ».

Deux mois auparavant, la même bassine coûtait presque le double. Les prix fluctuent abondamment dans la capitale de ce pays enclavé qui importe l’essentiel de ses biens de consommation du Cameroun voisin.

Pour arriver jusqu’à Bangui, ils empruntent la route nationale 1, jalonnée de péages et menacée par l’insécurité entretenue par les groupes armés qui contrôlent les deux tiers du territoire centrafricain.

Depuis vendredi, cette route fait la cible d’attaques de ces groupes qui cherchent à perturber les élections.

« On était dans une stagnation économique, mais le calme amenait quelques perspectives », s’inquiète Laurence Nacif, président du Patronat centrafricain. « Nous espérons que la route du Cameroun reste ouverte pour maintenir l’import-export ».

« Peur pour nos enfants »

Les prix pourraient encore flamber à Bangui. Le panier moyen d’articles de survie (PMAS), qui représente le minimum d’articles censés répondre aux besoins d’un ménage de cinq personnes pour une durée d’un mois, y avoisine les 77.000 FCFA (100 euros), selon un rapport de l’ONG REACH publiée en octobre… (LePoint)

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