mardi, mai 21, 2024
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USA. Le Congrès certifie la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine

C’est au petit matin, jeudi, que le Congrès a finalement certifié la victoire du démocrate Joe Biden lors de l’élection présidentielle américaine du 3 novembre dernier. Les élus, qui ont approuvé État par État les résultats électoraux, ont certifié ceux du Vermont, permettant au démocrate d’atteindre les 270 grands électeurs lui assurant la victoire.

Dans un contexte sociopolitique traditionnel, la comptabilisation des voix du Collège électoral par le Congrès aurait été une simple formalité. C’était sans compter sur la contestation attendue de dizaines de républicains, mais, surtout, l’irruption de manifestants pro-Trump dans le Capitole, qui a forcé la suspension de la séance pendant plusieurs heures.

En milieu de soirée mercredi, six heures après le coup d’éclat des émeutiers, les élus ont pu poursuivre leurs travaux visant à confirmer la victoire de Joe Biden.

Les élus des deux Chambres ont repris là où ils avaient laissé, renouant avec les débats sur la certification des résultats de l’Arizona.

Sans surprise, la tentative du sénateur républicain Ted Cruz de les contester a ultimement échoué devant le Sénat à l’issue des discussions, ne récoltant que six voix, dont la sienne.

Avant le vote, plusieurs élus ont profité de leur temps de parole pour dénoncer les actes des dernières heures et se porter à la défense de la démocratie.

«À ceux qui ont semé le chaos dans notre Capitole aujourd’hui : vous n’avez pas gagné. La violence ne gagne jamais. La liberté l’emporte. Et ceci est encore la Chambre du peuple», a déclaré d’emblée le vice-président Mike Pence, qui, en sa qualité de président du Sénat, mène cette séance cérémoniale.

«Remettons-nous au travail», a-t-il conclu, sous les applaudissements.

Son ton et la teneur de ses propos tranchaient avec ceux du président Donald Trump, qui, un peu plus tôt, dans une déclaration vidéo publiée sur les réseaux sociaux, a appelé mollement ses partisans à « rentrer chez eux », disant comprendre leur «douleur». «Nous vous aimons, vous êtes très spéciaux», a-t-il dit.

«Les États-Unis d’Amérique ne seront pas intimidés», a déclaré le leader de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell. «Nous n’allons pas plier devant l’anarchie. Nous allons certifier le gagnant de l’élection de 2020.»

Les démocrates qui ont ensuite pris la parole ont lié l’assaut du Capitole à la rhétorique du président, qui refuse de concéder la victoire en dépit de l’élection légitime de Joe Biden.

Le leader de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, a déploré que «le temple de la démocratie [ait] été profané». «Ceux qui ont commis ces actes répréhensibles ne peuvent pas être appelés des manifestants. Non, il s’agissait d’émeutiers et d’insurgés, de voyous et de malfrats, de terroristes nationaux», a-t-il lancé.

Dans la foulée d’un communiqué dans lequel il a critiqué le rôle du président Trump dans les événements de la journée, Mitt Romney, seul sénateur républicain à avoir voté en faveur de sa destitution, n’a pas mâché ses mots, dénonçant une «insurrection» provoquée par un «homme égoïste à l’orgueil blessé».

Après avoir critiqué dans son communiqué ses collègues qui contestent les résultats, il leur a adressé un message, soulignant que l’audit qu’ils réclament ne convaincra pas les partisans pro-Trump persuadés à tort de sa victoire.

« Assez, c’est assez »

Fidèle allié du président Trump au cours des quatre années de son mandat, le sénateur Lindsey Graham, qui aux dires du secrétaire d’État de la Georgie est même intervenu pour faire rejeter des voix exprimées en faveur du candidat démocrate, a tracé une ligne, évoquant les multiples recours judiciaires perdus par le camp Trump et ses alliés.

L’un des initiateurs de la fronde républicaine, le sénateur John Hawley, a condamné les violences de la journée, mais a persisté dans sa démarche. «Nous avons besoin d’enquêter sur les irrégularités, sur la fraude,» a-t-il dit. «Ceci est la place où ces objections doivent être entendues, débattues et réglées.»

D’autres représentants et sénateurs républicains qui avaient annoncé leur intention de s’opposer à la validation de certains résultats, dont Kelly Loeffler et James Lankford, ont cependant indiqué un changement de cap à la lumière de l’irruption des émeutiers.

Le débat à la Chambre des représentants s’est terminé à 23 h 15, environ 45 minutes après celui du Sénat, avec le même dénouement : un total de 303 représentants se sont opposés à la contestation des résultats de l’Arizona, et 121 républicains l’ont approuvée.

Contrôlée par les démocrates, la Chambre a adopté dans la foulée de la pandémie des mesures plus strictes qui allongent le processus des votes, et ses élus sont de surcroît plus nombreux.

L’Arizona est seulement le troisième État sur lequel les élus des deux Chambres devaient se prononcer, mais le tout premier à faire l’objet d’une contestation de la part d’élus républicains.

On savait que la contestation des résultats électoraux par plusieurs dizaines de républicains, dont au moins 13 sénateurs, retarderait la procédure amorcée à 13 h (HNE) et rendrait son déroulement mouvementé. Mais l’irruption de partisans de Donald Trump dans le Capitole a carrément semé le chaos dans ce processus, ce qui a mené à la suspension de la séance et à l’évacuation des élus.

Après le débat sur les résultats en Arizona, la Chambre des représentants et le Sénat ont rejeté dans la nuit de mercredi à jeudi une contestation des résultats de l’élection présidentielle en Pennsylvanie.

De plus, le vice-président Mike Pence a rejeté une contestation des résultats électoraux du Nevada, présenté par le représentant Mo Brooks, car elle n’a pas reçu l’appui d’un seul sénateur.

Les tentatives républicaines de contester les résultats de la présidentielle au Michigan et en Georgie ont également échoué. (Autre média)

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