jeudi, mai 16, 2024
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Les réfugiés érythréens au Tigré, cible de l’armée du régime autoritaire

L’inquiétude grandit autour du sort des réfugiés politiques érythréens qui se trouvent au Tigré. Au début du conflit en novembre, ils étaient près de 100 000 à vivre en Éthiopie après avoir fui Asmara et son régime autoritaire. Depuis deux mois, de nombreux récits font part d’exactions commises dans les quatre camps de réfugiés au Tigré par les soldats érythréens, dont on a maintenant la preuve de leur présence.

Des bâtiments appartenant aux Nations unies, une clinique, une école ou encore des maisons… Toutes détruites dans les camps de Hitsats et Shimelba. C’est ce que montrent des images satellites présentées par l’agence Bloomberg. Ces images sont la seule preuve visuelle des destructions, car ces deux camps sont toujours interdits d’accès pour les ONG et les journalistes.

Seules quelques rares informations filtrent. Mis à part ces destructions, on sait que cinq travailleurs humanitaires y ont perdu la vie et qu’il y a une pénurie de nourriture et d’eau potable, jugée très alarmante par l’ONU.

Ramenés de force dans le Tigré

Sur les presque 100 000 réfugiés érythréens qui se trouvent au Tigré, un quart seulement a pu bénéficier d’une aide humanitaire. Et ceux qui avaient pu fuir les combats en novembre et se réfugier à Addis-Abeba ont été ramenés de force dans le Tigré, pour leur sécurité selon le gouvernement éthiopien. Certaines sources affirment que les camps de Hitsats et Shimelba seraient sous contrôle érythréen depuis des semaines.

Et à Asmara, le gouvernement est hostile à l’ONU. Un ministre assurait sur Twitter qu’il était temps de rectifier « les actions malveillantes et la politique de dépopulation de l’Érythrée menée par les Nations unies ». D’autres sources affirment que de nombreux réfugiés ont été ramenés de force en Érythrée. (rfi)

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