Près de cinq ans après la fin de l’épidémie qui avait causé plus de 11 000 morts en Afrique de l’Ouest, le virus a refait surface en région forestière dans le sud du pays. À ce stade, les autorités dénombrent cinq décès ainsi que douze cas suspects ou confirmés et 125 contacts identifiés dont dix dans la capitale Conakry. Hier, le gouvernement a pris les premières mesures pour sécuriser la zone.
20h30, au journal de la télévision nationale, lecture d’un communiqué qui énumère les mesures de la riposte désormais en vigueur à Gouecké, l’épicentre de l’épidémie en résurgence, ainsi qu’à Nzérékoré, la capitale régionale : interdiction des marchés, des rassemblements, des cérémonies religieuses, enterrements sécurisés, mise en place de barrages et de contrôles sanitaires, et distribution de dentées pour les populations.
« Pas de panique, respectons les consignes sanitaires. Ebola sera de nouveau vaincu », a prédit sur Twitter le Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana.
Les priorités de la riposte sont désormais fixées : enquêter d’abord pour retracer la chaîne de contamination ; retrouver les cas contacts de Gouecké à Conakry ; il s’agit aussi de vacciner. Les stocks de vaccins disponibles à Conakry étant périmés, l’OMS procède actuellement à la commande de nouvelles doses explique son représentant en Guinée, le docteur Georges Alfred Ki-Zerbo. (Rfi)