Sarah T., une Française ayant rejoint les rangs du groupe terroriste Etat islamique (EI) en Syrie et « faisant l’objet d’une notice rouge d’Interpol » a été arrêtée ce mardi 23 février près de l’ambassade de France à Ankara, en Turquie, a rapporté l’agence étatique turque Anadolu.Des boîtes gays au djihad : l’itinéraire du recruteur Mourad Farès révélé lors de son procès
Selon l’agence, elle cherchait à entrer en contact avec l’ambassade « en vue de retourner en France ». Elle fera l’objet d’une procédure d’expulsion à l’issue de laquelle elle sera renvoyée vers la France, a ajouté Anadolu.
Accord franco-turc pour les arrestations
Le 12 février, un djihadiste originaire de l’île de La Réunion, parti fin 2014 en Syrie, a été mis en examen et écroué en France après son expulsion par la Turquie. Et en décembre, les autorités turques avaient annoncé l’arrestation d’un Français recherché par Paris et accusé de faire partie d’un groupe djihadiste francophone en Syrie.
Dans les années qui ont suivi le début du conflit en Syrie, en 2011, la Turquie a été l’un des principaux points de transit des djihadistes cherchant à rejoindre ce pays en guerre.
Longtemps accusée de fermer les yeux sur ces passages, Ankara annonce désormais régulièrement l’arrestation de membres présumés de l’EI et d’autres djihadistes français recherchés présents sur son territoire, en vertu d’un accord bilatéral avec la France appelé le « protocole Cazeneuve ».Comment déradicaliser ? Dans les laboratoires de l’après-terrorisme
L’accord prévoit notamment qu’Ankara alerte Paris avant chaque expulsion. Des agents français sont alors envoyés en Turquie pour accompagner les ressortissants français pendant le voyage. Arrivés en France, les djihadistes présumés sont placés directement en garde à vue, ou envoyés devant un juge si un mandat d’arrêt a été délivré à leur encontre. ( www.nouvelobs.com)