jeudi, avril 25, 2024
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PORTRAIT. Qui est Vjosa Osmani, la nouvelle présidente du Kosovo ?

L’accès à la présidence de la juriste de 38 ans consacre une génération qui rejette la corruption des « héros » de l’indépendance.

Le Kosovo n’est pas seulement prêt à voir une femme présidente, il a voté pour ! ​Vjosa Osmani n’a que 38 ans, mais ses adversaires ne doutent plus de sa détermination. En septembre, elle n’avait pas hésité à claquer la porte de la Ligue démocratique du Kosovo (LDK), le parti historique de l’indépendance, pour rallier Albin Kurti, 45 ans, chef du parti de gauche souverainiste Vetëvendosje.

Féministe et réformiste

Osmani et Kurti incarnent la volonté de changement de toute une génération de Kosovars pour qui la guerre d’indépendance de 1999 contre la Serbie ne suffit plus à cautionner la dérive mafieuse des politiciens de la LDK, issus de l’Armée de libération du Kosovo. Tous deux ont été triomphalement élus le 14 février au Parlement. Kurti sera Premier ministre ; elle a été choisie dimanche 4 avril par ses pairs pour être Présidente. Un poste qu’elle occupait par intérim depuis novembre, après la démission d’Hashim Thaçi, accusé de crimes contre l’humanité.

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Jeune militante de la LDK dans le Kosovo d’après-guerre, Vjosa Osmani est partie étudier le droit aux États-Unis. De retour au pays, la juriste cumule enseignement universitaire et engagement politique. Maman de jumelles, polyglotte (albanais, serbe, anglais, turc et espagnol), elle sort de l’ombre en 2010, en plaidant à La Haye la légalité de l’indépendance du Kosovo devant la Cour internationale de justice.

Je me considère comme une féministe, répète Osmani, victime d’attaques sexistes, notamment de ses anciens amis de la LDK. ​Et le féminisme veut dire l’égalité, surtout pour les jeunes filles que les sociétés patriarcales, comme celle du Kosovo, cherchent à faire taire. ​Le très charismatique Albin Kurti, qui n’a pas pour habitude de partager le pouvoir, est prévenu. (Ouest France)

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