mardi, mars 19, 2024
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La Russie donne 24 heures à Google pour supprimer les contenus interdits

 Le service russe de supervision des communications, Roskomnadzor, a donné à Google 24 heures pour supprimer ce qu’il appelle du contenu interdit, sous peine de se voir infliger une amende, et déclaré que Moscou pourrait éventuellement ralentir le trafic du moteur de recherche dans le pays.

La Russie a déjà imposé un ralentissement au réseau social américain Twitter pour ne pas avoir supprimé des contenus interdits, dans le cadre d’une initiative de Moscou visant à contrôler les géants technologiques occidentaux et à renforcer ce qu’elle appelle sa « souveraineté » sur Internet.

Selon le service de supervision, plus de 26.000 demandes de retrait d’informations illégales ont été envoyées à Google, notamment des vidéos contenant des informations sur la drogue ou la violence et des documents provenant d’organisations dites extrémistes.

Google sera sanctionné par une amende comprise entre 800.000 roubles et 4 millions de roubles (entre 8.916,95 euros et 44.584,76 euros) s’il ne limite pas l’accès aux informations interdites, a déclaré Roskomnadzor.

Une récidive serait passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires annuel total de l’entreprise, a-t-il ajouté.

Google Russie n’a pas répondu à une demande de commentaire concernant le délai fixé par le service de supervision.

Roskomnadzor a également accusé Google de censure pour la restriction présumée de l’accès de YouTube aux médias russes, y compris RT et Sputnik.

« Cette censure des médias russes et le soutien ciblé à des activités de protestation illégales témoignent effectivement de la coloration politique des activités de Google en Russie », a déclaré Roskomnadzor.

La semaine dernière, la branche russe de Google a fait appel de la décision d’un tribunal moscovite l’obligeant à débloquer le compte YouTube d’une chaîne d’information chrétienne orthodoxe appartenant à un homme d’affaires russe visé par des sanctions financières américaines et européennes.

Des documents judiciaires ont également révélé lundi que Google poursuivait Roskomnadzor pour lui avoir demandé de retirer des contenus interdits.

La procédure contre Google porte sur 12 liens YouTube vers des « contenus illicites » encourageant les mineurs à participer à des manifestations non autorisées en janvier, a précisé Roskomadzor, lorsque les Russes sont descendus dans la rue pour soutenir l’opposant au Kremlin Alexeï Navalny.

Navalny et ses alliés ont largement utilisé YouTube pour diffuser des allégations de corruption à l’encontre de hauts fonctionnaires russes et pour organiser leurs activités d’opposition.

Sa chaîne YouTube compte près de 6,5 millions d’abonnés.

Selon des documents du tribunal d’arbitrage de Moscou, Google a engagé sa poursuite le 23 avril, mais celle-ci n’a été acceptée que le 11 mai, après que certains problèmes administratifs ont été réglés. Une audience est fixée au 14 juillet.

Google Russie n’a pas fait de commentaire sur cette poursuite. (Reuters)

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